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Washington est envahi dans Braindead, une série atypique entre science-fiction et politique

Certaines séries télévisées sont si spéciales qu’il est difficile de les déterminer : Braindead est de celles-ci. Diffusée depuis juin 2016 sur le réseau américain CBS, la série est un savant mélange de science-fiction, de thriller et d’humour. A la croisée entre House of Cards et Les Envahisseurs, découvrez une histoire rocambolesque dans les couloirs de Washington, le récit d’une attaque silencieuse sur la classe politique.

Dans Braindead, nous suivons Laurel Healy, une jeune femme pleine d’idéaux, réalisatrice de documentaires qui rentre à peine de Malaisie où elle étudiait de près les chants traditionnels en voie de disparition. En retournant aux Etats-Unis, elle retrouve sa famille et son frère, sénateur démocrate en pleine période d’élections, qui lui propose de travailler pour lui. Laurel n’a pas d’autre choix que d’accepter face à un compte en banque vide et des revenus bien trop insuffisants.


C’est ainsi que la jeune réalisatrice fait son entrée dans le monde de la politique, un univers qu’elle méprise mais qu’elle contrôle, habituée des jeux de pouvoir de ses proches. Sa première mission sera de contenter les électeurs en trouvant des solutions à leurs problèmes mais bien vite, la situation tourne à l’enquête policière. De fait, suite à la chute d’une météorite en Russie, de plus en plus de personnes changent de comportement et les hommes et femmes politiques ne sont pas épargnés. Evidemment, Laurel semble être la seule à s’en apercevoir.

Braindead, c’est une série de l’été imaginée par les créateurs de la célèbre et acclamée The Good Wife. Adeptes de l’univers politique, Robert et Michelle King ont tenté la nouveauté. Si son synopsis peut faire penser à une série B, son scénario à un pastiche de la politique, la série offre bien plus qu’elle ne promet en empruntant à la satire. Légère, elle s’attaque aux hommes de pouvoir américains, riant des jeux politiques et se jouant de ceux qui y participent.

brain-dead-posterSi la série est difficile à caractériser, c’est parce qu’elle joue sur différents tableaux : le drame, la science-fiction, la comédie se mêlent à l’œuvre que l’on peut regarder au premier, second ou troisième degré puisqu’elle n’utilise jamais d’humour tranchant. Se prenant toujours au sérieux même lors de scènes abracadabrantes, Braindead est un ovni du petit écran qui tourne en dérision le cynisme de la classe politique, soulignant l’absurde par le fantastique.

Pourtant, elle ne se contente pas de survoler la politique pour plonger au cœur de la science-fiction et si la curiosité nous pousse bien évidemment à comprendre comment les deux univers seront liés, la vie politique des héros est fascinante et reste au cœur du scénario.

brain-deadLe plaisir de regarder la série ne fait qu’augmenter quand on en découvre les acteurs : l’excellente Mary Elizabeth Winstead (10 CLoverfield Lane, Scott Pilgrim) prête ses traits au personnage principal quand Danny Pino (Cold Case, The Shield) joue son frère. La grande surprise reste tout de même Tony Shalhoub, célèbre pour avoir interprété Monk dans la série éponyme, qui interprète le leader du parti républicain, l’opposition.

Braindead est un incontournable et si l’utilisation de la science-fiction n’a rien de nouveau pour aider à la satire de la politique, la série se débrouille parfaitement pour rendre un ensemble surprenant, addictif et rondement mené. Impossible de résister à son univers tant les deux aspects, politique et SF, sont bien développés. En bref, il s’agit d’un ovni du petit écran programmé pour l’été qui élève la qualité des productions de cette période de l’année. Seule ombre au tableau, Braindead fera inévitablement naître chez vous une phobie des fourmis, que vous ne regarderez plus sans penser à une invasion silencieuse.

Par JJJ, le

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