On ne peut s’empêcher de remarquer les designs audacieux qui ornent les sièges des bus et des trains publics. Avec des motifs souvent flamboyants, asymétriques et déconcertants, on s’interroge sur la genèse de ces choix esthétiques. En fait, cela a beaucoup à voir avec la saleté.
Les designs textiles des sièges varient considérablement d’un pays à l’autre et remplissent diverses fonctions. Certains servent à indiquer les sièges prioritaires pour les personnes âgées, enceintes ou handicapées. D’autres, notamment à Moscou, ont pour but de rappeler aux passagers leur localisation géographique. Mais ce qui unit ces choix de motifs, c’est leur capacité à camoufler les taches efficacement.
Les tissus des sièges des transports en commun sont soumis à rude épreuve au quotidien. Entre les flux constants de passagers, les déversements accidentels et les incidents liés à des fêtes nocturnes, les opportunités pour des accidents sont nombreuses. Ainsi, tout comme on éviterait de porter une chemise blanche en mangeant des spaghettis à la bolognaise, il est logique de ne pas opter pour un revêtement de siège trop simpliste.
En plus de leur fonction pratique, ces motifs sont devenus des symboles du design dans certaines parties du monde. Les créateurs textiles s’efforcent de faire des dessins harmonieux qui résistent à la lumière naturelle et artificielle, s’inspirant de la nature et d’œuvres d’art célèbres pour donner une touche esthétique aux voyages quotidiens.
Quant au choix du tissu lui-même, il est également mûrement réfléchi. Le projet Celebrating Britain’s Transport Textile a mis en lumière la moquette comme le textile de prédilection dans les transports publics. Selon le musée des Transports de Londres, ce matériau, dont le nom dérive du mot français « tapis », est fabriqué avec la technique de tissage Jacquard et se compose généralement de 85 % de laine et 15 % de nylon.
La moquette a été choisie pour les transports publics pour deux raisons essentielles. D’abord, sa solidité et sa durabilité en font un choix judicieux vu l’usage intensif qu’elle subit. Ensuite, sa gamme de couleurs et ses motifs sont parfaitement adaptés pour cacher les signes de saleté, d’usure et de dégradation. De plus, la moquette a l’avantage d’être économique et facile à produire en grande quantité, ce qui en fait un choix rentable pour les besoins des transports publics.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: IFL Science
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