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Ces fossiles suggèrent que le sexe était une affaire vraiment brutale chez les dinosaures

L’amour peut (littéralement) blesser

Dinosaures sexe
— © Bertozzo et al. / iScience 2025

Au sein du règne animal, le sexe n’est pas toujours une partie de plaisir. De nouvelles analyses fossiles suggèrent un accouplement traumatique chez les dinosaures, avec des lésions osseuses qui pourraient potentiellement être utilisées pour identifier les femelles.

Ébats sauvages

Les tissus mous se fossilisant (très) rarement, nous nous basons essentiellement sur la morphologie squelettique pour étudier la biologie des dinosaures. Intrigués par la récurrence de signes de cicatrisation au niveau des vertèbres des hadrosaures, ou dinosaures à bec de canard, des chercheurs britanniques ont procédé à des analyses approfondies afin d’en établir la cause.

Après avoir examiné 500 spécimens trouvés en Eurasie et en Amérique du Nord, Eileen Murphy, de l’université Queen’s de Belfast, et ses collègues ont constaté qu’un tel schéma concernait l’ensemble des espèces étudiées.

L’absence de marques de morsure et de lésions latérales ayant permis d’écarter rapidement les pistes de la prédation et de l’utilisation de la queue comme arme ou moyen de défense, le scénario le plus probable se résumait à l’accouplement.

Une série de simulations avancées a indiqué que les lésions observées résultaient d’une pression intense exercée autour de la région du cloaque, qui abritait les organes sexuels des hadrosaures femelles. « Lors de la monte, les mâles auraient probablement écrasé les vertèbres de la partie supérieure de leur queue », précisent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue iScience.

— © Bertozzo et al. / iScience 2025

Pas d’impact significatif sur les taux de survie des hadrosaures

Le fait que la plupart des fractures aient guéri suggère que ces copulations brutales n’auraient pas impacté significativement les taux de survie des hadrosaures, créatures herbivores mesurant jusqu’à 12 mètres de long pour un poids de quatre tonnes.

« Les rapports violents semblent être un désavantage d’un point de vue purement évolutif, mais nous observons des schémas similaires chez de nombreuses espèces modernes, telles que les otaries, les tortues et certains oiseaux », explique le biologiste Gareth Arnott.

La mise en évidence de lésions similaires chez d’autres types de reptiles géants préhistoriques permettrait d’appuyer cette hypothèse, avec des implications majeures pour la détermination du sexe des dinosaures.

Il y a quelques années, des chercheurs avaient décrit en détail « l’arrière-train » d’un dinosaure.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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