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Découverte d’une nouvelle espèce de serpent dans le désert saoudien

Un reptile aussi élégant que discret

serpent
Rhynchocalamus hejazicus — © Fulvio Licata

Une espèce de serpent nouvelle pour la science a été identifiée en Arabie saoudite, contribuant à éclairer la répartition de ces reptiles à travers la péninsule arabique.

Rhynchocalamus hejazicus

Constituant un groupe extrêmement diversifié de reptiles, les serpents sont des animaux difficiles à observer, en raison de leur mode de vie discret et de leur relative rareté. Si de nouvelles espèces sont régulièrement décrites, certaines zones du globe, dont le Moyen-Orient, ont été globalement peu étudiées au cours des dernières décennies.

Afin d’obtenir un meilleur aperçu des populations de reptiles vivant en Arabie saoudite, une équipe de chercheurs a sondé une vaste zone encadrant l’oasis d’Al-ʿUla, dans le nord-ouest du pays. Intervenu entre 2017 et 2023, cet « échantillonnage intensif » a conduit à la découverte d’une nouveau serpent à la robe élégante, décrit dans la revue Zoosystematics and Evolution.

Trouvée dans les montagnes du Hedjaz, Rhynchocalamus hejazicus mesure entre 25 et 40 centimètres de long à l’âge adulte. Les observations réalisées suggèrent que ce serpent vivant dans des environnements sablonneux et pierreux est principalement actif la nuit.

Carte révélant les habitats de la nouvelle espèce — © Fulvio Licata / Adel A. Ibrahim

Il s’agit de la sixième espèce connue du genre Rhynchocalamus, dont les représentants sont observés du Caucase à l’Arabie en passant par la Turquie. R. hejazicus se distingue par sa coloration unique : un corps en grande partie orangé et deux bandes noires au niveau de sa tête et de son museau. Comme chez le jaguar, une forme totalement noire (connue sous le nom de « morphotype mélanique ») de l’espèce a également été identifiée.

Une espèce apparemment prospère

« L’identification d’une nouvelle espèce de serpent répandue dans les régions du centre-ouest de l’Arabie saoudite suggère que d »autres espèces attendent encore d’être découvertes », écrivent les auteurs de la nouvelle étude.

Le fait que R. hejazicus ait été observé dans des zones perturbées par l’Homme suggère que l’espèce est prospère.

Ces dernières semaines, des chercheurs ont résolu le mystère de la fausse vipère, et des couleuvres ont été observées en train de simuler de façon étonnamment convaincante leur propre mort.

Morphotype mélanique noir de Rhynchocalamus hejazicus — © Fulvio Licata

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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