
Des fouilles archéologiques ont révélé une sépulture nordique très inhabituelle. Remontant au IXe siècle, celle-ci s’est avérée renfermer les restes d’une femme dont la bouche avait été recouverte de coquillages.
Des découvertes inattendues
Alertés par un chasseur de métaux du comté de Trøndelag, dans le centre de la Norvège, Raymond Sauvage, de l’université norvégienne des sciences et technologies, et ses collègues s’étaient rendus sur place il y a quelques mois. L’examen de l’objet trouvé par Roy Søreng a révélé qu’il s’agissait d’une broche ovale en métal typique de l’ère viking.
La poursuite des fouilles a conduit à la mise au jour d’une sépulture renfermant de nombreux artefacts, ainsi que des os d’oiseaux et le squelette remarquablement préservé d’une femme inhumée dans une robe ample, fermée au niveau du cou à l’aide d’une seconde broche, plus petite. Ces vêtements et la présence de plusieurs bijoux suggèrent qu’il s’agissait probablement de l’épouse du propriétaire d’un important domaine agricole local.
De façon inattendue, deux grandes coquilles Saint-Jacques, la face incurvée tournée vers le squelette, recouvraient la partie inférieure du visage de la défunte. Selon l’équipe, il s’agit d’une première dans une sépulture norvégienne préchrétienne. Si leur présence et celle d’os d’oiseaux suggèrent d’anciens rites funéraires nordiques, leur signification pour les anciens habitants de la région reste à ce stade un mystère.
Précédemment, des représentations de coquilles Saint-Jacques avaient été identifiées sur un cercueil romain datant du IVe siècle de notre ère, suggérant un lien avec le passage dans l’au-delà. Au Moyen-Âge, ces mollusques étaient associés au culte de Saint-Jacques, et symboles de pèlerinage.

Une autre sépulture à proximité
Dans le même champ, l’équipe archéologique a découvert une seconde sépulture, antérieure d’environ un siècle à la première. Des analyses supplémentaires seront nécessaires pour déterminer si les individus étaient ou non liés.
« Nous allons examiner le squelette, les objets et procéder à un séquençage ADN qui pourrait révéler un lien de parenté », conclut le communiqué.
Les récentes découvertes archéologiques réalisées en Norvège comprennent une potentielle première pierre vulvaire viking, ainsi qu’un impressionnant bateau-tombe.