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Des particules de rouille magnétiques éliminent efficacement les œstrogènes de l’eau

Ce type de pollution peut avoir des conséquences dramatiques sur de nombreux organismes aquatiques

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Représentation d’une nanoparticule de « rouille intelligente », dont les molécules de surface (en noir) capturent des œstrogènes (en vert) — © Dustin Vivod / Dirk Zahn / Computer Chemistry Center (CCC) / Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg

Des chercheurs allemands ont dévoilé une nouvelle approche permettant de retirer efficacement les hormones œstrogènes, dont les concentrations élevées peuvent nuire aux végétaux et animaux aquatiques, de l’eau.

« Rouille intelligente »

Présentée à l’occasion de la dernière réunion de l’American Chemical Society, cette « rouille intelligente » est constituée de nanoparticules sphériques d’oxyde de fer recouvertes de molécules d’acide phosphonique semblables à de minuscules cils, permettant de piéger différents types de polluants en suspension dans l’eau.

Les particules d’oxyde de fer elles-mêmes sont superparamagnétiques, ce qui signifie qu’elles sont attirées par les aimants mais pas les unes par les autres. Les empêchant de s’agglutiner, cette caractéristique permet de les mélanger de façon homogène à l’eau polluée.

Lorsque les nanoparticules de rouille intelligentes sont retirées de l’eau, à l’aide d’un simple aimant tourbillonnant dans le liquide, elles emportent avec elles les polluants absorbés, qui peuvent également être retirés ultérieurement, afin d’être éliminés en toute sécurité, et les particules de rouille réutilisées.

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— Anastasia Gepp / Shutterstock.com

Une nouvelle version adaptée aux œstrogènes

Lors de précédents essais en laboratoire, la rouille intelligente avait été utilisée pour éliminer le pétrole brut, les particules de microplastiques et l’herbicide glyphosate d’échantillons d’eau. Plus récemment, Lukas Müller, étudiant diplômé à Erlangen-Nuremberg, s’est demandé si la technologie pouvait également être utilisée pour éliminer les œstrogènes naturels et synthétiques.

Ces hormones se résumant à un grand corps stéroïde légèrement chargé négativement, les particules de rouille intelligentes ont dans ce cas été recouvertes de deux types de molécules, respectivement couverte de longs cils et chargée positivement.

Testée sur de l’eau dopée à l’œstradiol, type d’œstrogène le plus puissant, la nouvelle forme de rouille intelligente est parvenue à l’éliminer efficacement du liquide. Pour l’équipe, la prochaine étape consistera à évaluer son efficacité en conditions réelles, ainsi que le potentiel de réutilisation des particules.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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