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Rouge, massif, et brûlant : ce nouveau frelon venu d’Orient s’installe en Europe et rien ne semble pouvoir l’arrêter

Il est rouge sombre, imposant, et surtout, capable de piquer plusieurs fois sans relâche. Le frelon oriental a désormais été observé en Belgique, et son arrivée alarme de plus en plus les entomologistes, les apiculteurs… et les simples promeneurs. Bien moins médiatisé que son cousin asiatique, il risque pourtant de devenir un rival tout aussi redouté.

Frelon oriental rouge sombre en vol, espèce invasive récemment observée en Europe
Le frelon oriental (Vespa orientalis), reconnaissable à sa couleur rouge sombre, s’installe progressivement en Europe et inquiète experts et apiculteurs – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Le frelon oriental s’installe en Belgique : un signe alarmant d’évolution climatique et d’adaptation

Originaire du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et des zones méditerranéennes, le frelon oriental (Vespa orientalis) n’était pas censé coloniser le nord. Pourtant, depuis l’automne 2023, des signalements confirmés en Belgique attestent de sa présence durable dans des climats plus tempérés. Ainsi, cette installation soulève plusieurs questions : s’agit-il d’un effet direct du réchauffement climatique, ou d’une adaptabilité exceptionnelle ?

Les experts avancent un ensemble de facteurs. D’un côté, les hivers plus doux facilitent sa survie. De l’autre, il démontre une aptitude surprenante à exploiter des abris urbains ou naturels : combles, troncs creux, murs fissurés… Il s’adapte vite, et tant que ses reines hivernent dans de bonnes conditions, sa progression continue. Par conséquent, la vigilance s’impose.

En outre, l’absence de prédateurs naturels dans ces nouvelles zones lui donne un net avantage. Contrairement à son écosystème d’origine, l’Europe du Nord n’offre aucun frein biologique à sa prolifération. Dès lors, ce frelon agit comme un intrus laissé libre, s’installant dans un territoire sans résistance.

Un insecte reconnaissable entre mille dont la piqûre est comparée à une flamme vive sur la peau

On le reconnaît au premier coup d’œil : son gabarit imposant, son abdomen jaune vif et ses ailes sombres frappent immédiatement. Sa simple apparence peut inquiéter. En réalité, ce n’est pas qu’un effet visuel : sa piqûre provoque une douleur intense, fréquemment décrite comme une brûlure vive. Certaines victimes parlent d’une flamme sous la peau, une sensation brutale et persistante.

Contrairement à l’abeille, il ne perd pas son dard après une piqûre. Cela signifie qu’il peut attaquer plusieurs fois. Chez les personnes allergiques ou sensibles, cela peut entraîner des réactions sévères, voire des chocs anaphylactiques. Voilà pourquoi les autorités conseillent vivement de ne jamais tenter d’approcher ou de détruire un nid soi-même.

Un prédateur redoutable qui pourrait aggraver la crise des pollinisateurs en Europe

Comme le frelon asiatique, le frelon oriental cible les ruches d’abeilles. Il se poste à l’entrée, capture les butineuses, puis les emporte pour nourrir sa colonie. Ce mode de prédation, aussi stratégique qu’efficace, peut anéantir une ruche entière en un temps record. Dans un contexte où les abeilles sont déjà fragilisées, c’est une double peine pour les écosystèmes.

Déjà confrontés aux pesticides, aux parasites et au manque de ressources florales, les pollinisateurs peinent à survivre. L’arrivée de ce nouveau prédateur risque d’aggraver la situation. Pour cette raison, les apiculteurs lancent l’alerte, tandis que les associations de protection de la nature appellent à un suivi étroit et à une mobilisation rapide.

Comment réagir face au frelon oriental : les bons réflexes à adopter sans prendre de risques

Face à un frelon oriental ou un nid suspect, gardez votre calme. Même s’il peut paraître menaçant, cet insecte n’attaque pas spontanément. Cependant, s’il perçoit une menace ou si vous dérangez son nid, il peut se montrer agressif. Dans ce cas, il faut immédiatement alerter les autorités locales et surtout, garder ses distances.

Aujourd’hui, plusieurs applications participatives permettent de signaler les observations. Grâce à ces outils, les spécialistes peuvent établir une cartographie précise de l’invasion. Cela facilite une intervention ciblée, essentielle pour limiter l’installation de cette espèce. Plus vite elle est repérée, plus les chances de la contenir augmentent.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

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