Un robot qui joue à un jeu vidéo, cela pourrait relever de l’absurde et pourtant… À l’université Brown, aux États-Unis, ce professeur a eu la bonne idée de se servir du célèbre jeu Minecraft pour enseigner de nouvelles compétences à des robots. Selon elle, cette méthode permettrait aux machines d’être confrontées à des situations diverses, les obligeant à analyser, reconsidérer et adapter leurs actions.

Vous avez peut-être entendu parler du célèbre Minecraft, ce jeu aux allures « rétro » fait de blocs pixelisés qui peuvent être déplacés, organisés, modifiés dans des configurations architecturales infinies. Déjà salué pour enseigner aux jeunes joueurs la créativité, la résolution de problèmes et des compétences de survie (on pense notamment au mode « zombie » !), le jeu pourrait bien avoir quelque chose à apprendre également à des robots inexpérimentés.

Stefanie Tellex, professeur à l’université Brown, utilise Minecraft comme moyen d’apprentissage sur des robots, pour permettre notamment la résolution plus rapide et efficace de problèmes. Il s’agirait d’enseigner des compétences d’adaptation, car la plupart des robots sont programmés pour travailler dans un environnement fixe. Mais pour une évolution dans la robotique, il faudrait que les robots commencent à apprendre plus de tâches complexes, ouvertes dans les milieux moins structurés. Un robot conçu pour aider à la maison, par exemple, aurait besoin de comprendre comment effectuer différentes tâches et comment s’adapter.

Les chercheurs ont donc programmé le contrôle d’un personnage virtuel chargé de mettre un bloc doré virtuel dans un four virtuel, tout en évitant une piscine de lave virtuelle. Après avoir effectué la tâche dans un cadre limité, par le biais du long processus « essayer et apprendre de ses erreurs », l’algorithme contrôlant le personnage a appris que certains comportements, comme placer des blocs dorés sur le terrain, pourraient être exclus en essayant d’atteindre son objectif.

Manuela Veloso, un professeur spécialisé dans la robotique à l’Université Carnegie-Mellon, dit que l’apprentissage virtuel est un domaine déjà ancré dans la robotique. « Il est clair qu’un robot ne peut pas utiliser le processus ‘essayer et apprendre de ses erreurs’ pour apprendre à descendre des escaliers, car il se casserait dès le premier essai« , dit-elle.

Les chercheurs ont également testé l’approche de Brown sur une machine réelle : un robot Baxter de Rethink Robotics. Ils ont assigné le robot à une personne dans le but de l’aider à cuisinier, et programmé des actions qui pourraient aider la machine à s’adapter pour certaines recettes. Cela a rendu le robot plus efficace lors de la détermination de son propre plan d’action pour aider à faire les brownies.

Incroyable ! À la rédaction, nous sommes complètement bluffés de voir que les robots commencent à s’adapter à des situations diverses et variées, comme des humains. Êtes-vous impressionné ou plutôt effrayé par une telle avancée dans le monde de la robotique ?

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