Roald Dahl est un auteur de génie dont les œuvres ont marqué de nombreux lecteurs, petits et grands. Pourtant, 30 ans après le décès de l’acteur, certains affirment que les romans de Roald Dahl sont offensants, et ont décidé de les modifier pour leurs nouvelles éditions.
C’est un scandale littéraire auquel on ne s’attendait pas : la maison d’édition britannique Puffin Books a décidé de modifier les romans de Roald Dahl pour leur prochaine édition. Pour expliquer cette décision, l’éditeur a affirmé que les romans de cet auteur – connu pour des livres à succès comme Charlie et la Chocolaterie, Matilda et Le Bon Gros Géant – contiennent de nombreux passages offensants. Plus précisément, Puffin Books a déclaré qu’elle voulait rendre le contenu des livres plus acceptable pour notre société actuelle.
Les changements les plus flagrants se portent notamment sur la description de certains personnages. Par exemple, dans Charlie et la Chocolaterie, les Oompa Loompas ne sont plus décrits comme de « petits hommes », mais comme des « petites personnes ». Augustus Gloop n’est plus gros mais énorme. Mrs Twit, un personnage qui apparait dans Les Deux Gredins, n’est plus ni laide ou bestiale mais simplement « bête ». Des passages ont même été ajoutés. Dans Sacrées Sorcières, on défend la calvitie des sorcières avec cette explication : « Il y a beaucoup d’autres raisons pour lesquelles les femmes pourraient porter des perruques et il n’y a certainement rien de mal à cela. »
Si ces modifications semblent inoffensives, de nombreux fans de l’auteur, ainsi que la presse britannique, dénoncent une censure sous couvert de modernisation. Selon certains, même s’il est vrai que les écrits de Roald Dahl abordent un petit côté sombre, ces modifications seraient une atteinte à la liberté d’expression.
Bref, la tentative de modernisation de la maison d’édition est loin d’avoir eu l’effet escompté ; et face à ce tollé, Puffin Books a dû faire machine arrière en proposant des éditions spéciales des versions non modifiées des livres de Roald Dahl. Pour rappel, Dix Petits Nègres, le célèbre roman d’Agatha Christie, a subi le même sort.
Une aberration ! On ne modifie pas une oeuvre quelle quelle soit sous prétexte de « rendre le contenu des livres plus acceptable pour notre société actuelle ». Lire n’est pas une obligation. Comprendre l’écrivain et le contexte de l’époque pour comparer, expliquer et se faire une appréciation, si.
Le titre du roman « Les dix petits nègres » d’Agatha Christie restera pour ses fans, inchangé