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Selon un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la tuberculose est à nouveau la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde, après s’être fait ravir ce triste titre par le Covid-19.
Retour au sommet
Causée par la bactérie pathogène Mycobacterium tuberculosis, la tuberculose peut aujourd’hui être soignée efficacement dans environ 85 % des cas, mais tue près de 50 % des malades en l’absence de traitement.
Se basant sur les données de 193 pays, la nouvelle analyse révèle que 1,25 million de personnes sont mortes des suites de la tuberculose en 2023, éclipsant largement les 320 000 décès causés par le Covid-19 au cours de la même période. Dans l’ensemble, 10,8 millions de cas de tuberculose ont été enregistrés l’an passé, contre respectivement 10,7 millions en 2022, 10,4 millions en 2021 et 10,1 millions en 2020.
En 2023, 87 % des infections documentées concernaient 30 pays, avec l’Inde, l’Indonésie, la Chine, les Philippines et le Pakistan représentant collectivement 56 % de la charge de morbidité.
« La tuberculose est une maladie que l’on peut prévenir et que l’on peut généralement guérir », précise le rapport. « Pourtant, en 2023, elle est redevenue la première cause mondiale de décès dus à un seul agent infectieux, après trois années au cours desquelles elle a été supplantée par le Covid-19, et a causé près de deux fois plus de décès que le VIH/sida. »
Mettre fin à l’épidémie mondiale d’ici 2030
Si l’OMS estime qu’une action urgente est nécessaire pour mettre fin à l’épidémie mondiale de tuberculose d’ici 2030, un objectif que l’ensemble des pays membres de l’ONU se sont engagés à atteindre, elle note « plusieurs signes positifs ».
Malgré le retour de la maladie, le rapport évoque une tendance globale à la baisse du nombre de décès liés depuis un certain nombre d’années (à l’exception de 2020 et 2021). Estimé à 1,34 million en 2019, il atteignait 1,32 million en 2022.
Six nouveaux vaccins font actuellement l’objet d’essais cliniques de phase III, ce qui permet d’espérer la mise sur le marché de nouveaux traitements au cours des cinq prochaines années.