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Le mystère des plus anciens restes humains jamais découverts en Antarctique

Ils datent du début du XIXe siècle

Antarctique
― Ion Mes / Shutterstock.com

L’Antarctique n’est définitivement pas l’endroit le plus hospitalier qui soit. Au milieu des années 1980, un scientifique chilien a trouvé de mystérieux ossements humains sur l’une de ses plages, qui se sont avérés être les plus anciens jamais découverts dans cette région isolée du globe.

Une relique inattendue

Si l’on en croit les légendes maories, ce « désert glacé plongé dans l’obscurité et la brume », aurait été atteint dès le VIIe siècle par le navigateur polynésien Hui Te Rangiora. Il a fallu attendre 1820 pour qu’il soit officiellement « découvert » par l’explorateur russe Thaddeus von Bellingshausen, évoquant une « côte de glace d’une hauteur remarquable ».

Au cours des décennies suivantes, plusieurs expéditions ont vu des humains s’aventurer toujours plus loin sur le continent glacé, parfois au péril de leur vie. Le pôle sud a finalement été conquis par Roald Amundsen et ses compagnons le 14 décembre 1911, après une véritable épopée.

Le 7 janvier 1985, alors qu’il arpentait une plage du cap Shirreff, Daniel Torres Navarro, de l’université du Chili, est tombé sur une relique inattendue : un crâne humain à moitié enfoui dans le sable.

« Seule la partie pariéto-occipitale était visible », écrivait à l’époque le chercheur. « La surface de la zone exposée était verdâtre en raison de la prolifération de microalgues. Deux fragments maxillaires comportant quelques dents bien conservées ont également pu être récupérés. »

squelette
Image d’illustration — thumrong yooyungyuen / Shutterstock.com

Des circonstances obscures

Les analyses crâniennes et dentaires ont révélé qu’il appartenait à une jeune femme. Vraisemblablement originaire de la côte chilienne, celle-ci aurait trouvé la mort entre 1819 et 1825.

Selon Navarro, elle aurait pu faire partie d’un groupe de chasseurs de phoques, l’ayant abandonnée sur le site au début du XIXe siècle pour des raisons obscures. Autre possibilité : conformément aux coutumes locales, sa dépouille aurait été jetée dans l’océan, et transportée par les courants jusqu’à la plage.

« Là, elle aurait été visitée par des oiseaux charognards, qui auraient pu séparer le crâne du reste du corps », concluait le chercheur.

Vous l’ignoriez peut-être, mais il y a 90 millions d’années, l’Antarctique était un continent à la végétation luxuriante, où prospéraient différents dinosaures.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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