Un lien évocateur
Des études antérieures ont démontré que beaucoup de tueurs en série avaient subi des abus, mentaux, physiques ou sexuels, au cours de leur enfance. Les tueurs viennent généralement de familles instables et ils montrent généralement des signes de voyeurisme et de sadomasochisme à un âge précoce. Parmi tous les tueurs en série, 90 % seraient des hommes. Au cours de plusieurs interviews, des amis de Charles Manson, qui a tué 7 sept personnes en 1969, ont dit que le tueur en série voulait encourager la violence contre les enfants, même à l’école. Lui-même ayant été maltraité pendant sa jeunesse. En revanche, Ted Bundy, Jeff Dahmer ou encore Dennis Rader ont tous grandi dans des foyers sains avec un soutien familial.
Les scanners du cerveau pourraient-ils détecter les tueurs en série ?
Certains chercheurs ont théorisé sur le fait que des dommages au niveau du lobe frontal, de l’hypothalamus et du système limbique peuvent engendrer une extrême agressivité et la perte de contrôle de soi. Des lésions cérébrales ont été constatées dans les régions du cerveau de Henry Lee Lucas, tueur en série condamné après avoir commis onze meurtres.
Une étude du cerveau réalisée à l’université du Wisconsin a également remarqué une baisse de la connectivité entre l’amygdale et le cortex préfrontal ventromédian. Ces régions traitent les stimuli négatifs dans les émotions. Lorsque la connectivité est faible, les gens ont des niveaux d’empathie inférieurs à la moyenne. De la même manière, ils éprouvent moins de honte que les autres en réalisant certaines actions.
Psychopathie vs Psychose
Certains tueurs en série ont été diagnostiqués par les psychologues comme psychopathes, c’est-à-dire souffrant de trouble de la personnalité antisociale. Ce trouble se caractérise par la non-conformité aux normes sociales, l’irritabilité, l’agressivité et l’absence de remords. Les scanners du cerveau du tueur en série Brian Dugan ont montré un manque d’activité dans les régions associées à l’empathie et aux remords. D’autres serial killers on été diagnostiqués comme psychotiques.
Le FBI explique que « la psychopathie est un trouble de la personnalité qui se manifeste chez les personnes jouant de manipulation, d’intimidation, de violence et de leur charme pour satisfaire leurs propres besoins ». Par comparaison, la psychose se définit comme la situation au cours de laquelle une personne perd le sens de toute réalité. La psychopathie et la psychose partagent certaines caractéristiques mais en général, les psychopathes sont manipulateurs et savent distinguer le bien et le mal, tandis que les psychotiques souffrent de délires.
Bodysnatcher Ed Gein pensait qu’il avait besoin d’une partie de la femme qu’il avait tuée pour devenir une femme lui-même. Plus récemment, Nicholas Salvador a décapité une femme, pensant qu’elle était la réincarnation d’Hitler. Le jeune homme souffrait de schizophrénie paranoïde. Bien qu’il ne fasse pas partie des « tueurs en série », cela montre bien les différences qui existent entre les types de meurtriers.
Néanmoins, toutes ces observations n’expliquent pas pour autant pourquoi certaines personnes qui présentent des anomalies cérébrales ne sont pas des tueurs en série. En outre, la cause de ces lésions n’est pas réellement connue. Comme l’a conclu le FBI : « La relation entre la psychopathie et les tueurs en série est particulièrement intéressante. Tous les psychopathes ne deviennent pas des tueurs en série. Mais les tueurs en série peuvent présenter certains traits compatibles avec la psychopathie. La psychologie ne saurait suffire, malgré tout, à expliquer les motivations des tueurs en série. »
Ainsi, de nombreux experts ont tenté de comprendre le comportement qui caractérise la majorité des tueurs en série. Si certaines relations peuvent être établies, elles ne suffisent pas à détecter les potentiels « serial killers ».
Par Paul Louis, le
Source: Dailymail
Étiquettes: crime, tueurs, serie, meurtre, longformat
Catégories: Actualités, Monde