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Nous savons enfin où humains modernes et Néandertaliens se sont croisés pour la première fois

Une région située au carrefour de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique

Neandertaliens
— Gorodenkoff / Shutterstock.com

L’héritage néandertalien est visible dans le génome d’une bonne partie des humains modernes, mais jusqu’à présent, on ignorait précisément où les deux espèces avaient été amenées à se croiser pour la première fois. Une récente étude a permis d’éclairer ce mystère.

Les monts Zagros

Publiés dans la revue Scientific Reports, ces travaux ont impliqué l’examen des aires de répartition géographique des deux espèces dans le sud-ouest de l’Asie et le sud-est de l’Europe au cours du Pléistocène supérieur (il y a entre 126 000 et 11 700 ans). L’équipe a ainsi pu déterminer qu’Homo sapiens et Homo neanderthalensis avaient cohabité pour la première fois, et s’étaient métissés, au niveau des monts Zagros.

S’étendant des frontières actuelles de l’Iran, du nord de l’Iraq et du sud-est de la Turquie, cette région montagneuse aurait été propice au développement des populations humaines, grâce à sa riche biodiversité et sa topographie particulière. On estime que ce corridor reliant les domaines paléarctique et afrotropical aurait également constitué un refuge pour les groupes confrontés aux bouleversements climatiques du Pléistocène.

Carte topographique des monts Zagros — © Captain Blood / Eric Gaba / Wikimedia Commons

Au cours des dernières décennies, de nombreux sites préhistoriques ont été découverts dans la région et fouillés, révélant des preuves archéologiques et génétiques de son occupation prolongée par Néandertal et Homo sapiens. Concernant notre cousin disparu, le plus célèbre reste sans doute la grotte de Shanidar, située dans le Kurdistan irakien et connue pour abriter le squelette néandertalien le mieux préservé jamais découvert.

Il y a quelques mois, une étude avait également conclu que le plateau perse, à l’est des monts Zagros, avait été occupé pendant une période d’environ vingt millénaires par nos ancêtres, suite à leur exode hors d’Afrique.

Héritage génétique

L’héritage génétique des premiers métissages entre Homo sapiens et Néandertaliens, intervenus il y a un peu plus de 47 000 ans et s’étant poursuivis pendant près de sept millénaires, perdure encore aujourd’hui.

Entre 1 et 4 % de l’ADN des populations non africaines modernes provient de notre cousin disparu, et continue à façonner notre apparence, notre comportement et même notre susceptibilité à certaines affections.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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