Nous sommes nombreux(ses) à vouloir perdre du poids pour différentes raisons : pour améliorer notre état de santé, rentrer dans un ancien joli petit jean et petit haut, nous sentir mieux dans notre peau… Seulement, il faut savoir que tous les régimes ne sont pas bons pour notre santé. Loin de là.
Aujourd’hui, nous entendons quotidiennement parler de régimes… directement ou par médias interposés. Des couvertures de magazines aux publicités télévisées en passant par les phrases prometteuses des régimes, produits et solutions miracles pour perdre rapidement du poids. Pratiquement tout dans notre quotidien nous pousse à croire que l’on devrait améliorer notre physique si bien que bon nombre de personnes sont prêtes à tout pour parvenir à leur idéal.
Dans cette quête du corps parfait, il y a toutefois certains régimes qu’il vaut mieux ne pas faire au risque de se faire plus de mal que de bien. Ces régimes sont : les régimes draconiens, les régimes monomaniaques et la diète hydrique.
Les régimes draconiens
Les régimes draconiens ne sont autres que les régimes qui poussent leurs adeptes à manger le moins possible. Mais attention, il ne s’agit pas de manger de tout en petite quantité. Non, il s’agit de manger moins de quantité d’aliments ET de ne manger que les aliments contenant un nombre limité de calories. En d’autres termes, plus c’est petit – en termes de quantité et de calories – mieux c’est !
Généralement, les personnes qui optent pour ce type de régime sont pressées par le temps. Autrement dit, elles veulent perdre un certain nombre de kilos – souvent important – en un temps record, allant même jusqu’à espérer perdre un kilo par jour ou quelques centimètres de tour de taille en une semaine.
En quoi est-ce déconseillé de se lancer dans un régime draconien ?
Bien que le régime draconien attire les personnes désireuses de perdre quelques kilos en trop du fait de ses résultats rapides, souvenez-vous d’une chose : ces résultats ne sont pas durables.
Pourquoi ?
Parce que comme son qualificatif l’indique, ce régime provoque un changement drastique dans votre comportement alimentaire. En conséquence, vu que vous abaissez subitement le nombre de calories que vous apportez à votre corps, celui-ci réplique.
Comment ?
En réduisant votre métabolisme dans les trois jours suivant le début de votre régime. En effet, comme le corps doit faire face à ce brusque changement et qu’il ne sait pas quand votre alimentation reviendra « à la normale », il se met en mode survie et fait tout pour économiser de l’énergie si bien que vous sentirez immédiatement une baisse d’énergie en effectuant vos activités quotidiennes.
Mais ce n’est pas tout. Le régime draconien entraine aussi une fonte musculaire, ce qui représente un inconvénient étant donné que les adeptes de ce régime imaginent que cette fonte musculaire est le signe de la disparition de leur graisse. Terrible erreur. En fait, le régime draconien, étant un régime hypocalorique (très faible en calories), endommage les muscles. En plus de cela, le corps, au lieu de puiser dans ses réserves de graisse, va plutôt puiser dans les stocks de réserves d’énergie rapide (le glucose) que contiennent les muscles.
Enfin, les régimes draconiens ou régimes hypocaloriques vous donneront une sensation de faim constante. Cela est dû à l’augmentation du taux de ghréline, l’hormone qui stimule l’appétit. Néanmoins, cette sensation s’explique aisément par le fait que vous ne consommez que très peu de calories par jour et que votre corps en réclame ainsi plus pour fonctionner normalement. Souvenez-vous malgré tout qu’un régime alimentaire restrictif vous apportera des carences en nutriments essentiels pour votre corps.
Résultat des comptes, des recherches ont démontré que les personnes ayant fait un régime draconien n’avaient pas pu garder leur perte de poids sur le long terme. Pire encore, certaines d’entre elles ont récupéré en moyenne le double de ce qu’elles ont pu perdre.
Les régimes « monomaniaques »
Les régimes monomaniaques consistent à baser son alimentation sur la consommation à volonté d’un seul aliment pour espérer obtenir un perte de poids rapide.
Ce type de régime avait également causé l’engouement des adeptes de régime en ce que le concept, au premier abord alléchant, promettait des résultats rapides en un temps record. On peut mettre dans cette catégorie, par exemple, le régime ananas, le régime banane, le régime pomme, le régime soupe au chou, etc.
Toutefois, ce régime ne cache pas son défaut : une alimentation fortement déséquilibrée et carencée. En marge de cela, ce régime expose ses adeptes à des pulsions de compensation ravageuses qui, incontrôlées, vont les conduire à vouloir manger autre chose, en grande quantité pour « compenser » l’appétit.
Hélène Tinevez, diététicienne à la thalassothérapie de Roscoff, met même en garde contre les conséquences dramatiques que ce type de régime peut avoir sur le corps et sur l’esprit de ses adeptes. Car ceux qui pratiquent de ce régime s’exposent à une reprise de poids, à un effet yoyo mais aussi à des répercussions psychologiques en cas d’échec de ce régime dangereux qui semble pourtant facile à suivre. Selon cette experte, « ne pas se sentir capable de réussir une méthode vendue comme étant facile peut nous ronger de l’intérieur ».
La diète ou le jeûne hydrique
Comme son nom l’indique, la diète hydrique ou le jeûne hydrique se caractérise par un régime qui ne consiste qu’à s’alimenter de liquides. En d’autres termes, interdiction totale d’avaler des aliments solides. Vous n’avez le droit de consommer que de l’eau, des bouillons ou encore des tisanes. Il y a même un régime appelé « Drunkorexia » qui vous encourage à vous lâcher sur l’alcool à condition de ne rien manger.
Ce régime partage ainsi les deux premiers inconvénients des types de régimes précédemment abordés, à savoir, une forte carence et une fonte musculaire. Etant privé d’aliment solide, le corps va alors compenser cette restriction alimentaire en puisant de l’énergie dans ses réserves de protéines.
Si les adeptes de jeûne se demandent ainsi pourquoi ils ont pourtant l’impression de ne pas avoir faim dans les premiers jours, cette sensation est due à l’augmentation du taux d’acétone dans le sang qui diminue la sensation de faim.
Selon Hélène Tinevez, « sur une journée, le jeûne hydrique, ça passe ; sur une semaine ou sur quinze jours, comme on le voit souvent, cela devient absurde ». Elle explique en outre qu’en suivant ce type de régime, « un début de fonte musculaire apparaît, y compris au niveau du muscle cardiaque et il peut y avoir des problèmes de tachycardies ». Elle ajoute également que « la fonction rénale carbure à plein régime pour éliminer le surplus de déchets azotés dus à la dégradation des protéines musculaires ».