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Des physiciens établissent un record en maintenant une bulle intacte pendant plus d’un an

Celle-ci n’était pas constituée de savon

— MarcelClemens / Shutterstock.com

Ne durant généralement que quelques secondes ou minutes avant d’éclater, les bulles ne sont pas réputées pour leur durée de vie. Grâce à une nouvelle approche innovante, des scientifiques français sont parvenus à en conserver une intacte pendant plus d’un an.

Des billes de gaz

La fine enveloppe des bulles de savon est constituée d’une couche d’eau prise en sandwich entre deux couches de molécules de savon, qui éclatent lorsque l’eau s’échappe. Cela peut se produire de trois façons. La première et la plus évidente est lorsqu’un objet pointu la brise. Mais l’eau peut aussi s’évaporer dans l’air ou s’écouler par le fond de la bulle.

De telles sphères s’avèrent bien fragiles comparées aux billes de gaz, constituées d’une solution liquide contenant des billes de plastique qui, lorsqu’elles sont gonflées, forment une peau beaucoup plus épaisse permettant de tenir la bulle ou de la faire rouler. Toutefois, en raison de leur existence relativement récente (les premières billes de gaz n’ont été créées qu’en 2015), leur durée de vie maximale n’avait pas encore été évaluée.

Pour cette nouvelle étude parue dans la revue Physical Review Fluids, des chercheurs de l’université de Lille ont donc entrepris de l’établir. À l’aide d’une balance et d’une caméra, l’équipe a surveillé la durée de vie de trois types de bulles différents : des bulles de savon classiques, des bulles de gaz et des bulles de gaz contenant du glycérol.

Une bulle record

Les bulles de savon ont duré environ une minute avant d’éclater, contre environ une heure pour les bulles de gaz à base d’eau. Ces dernières ont été très largement surpassées par leurs homologues contenant du glycérol, restant intactes pendant des semaines, des mois et même plus d’une année pour la plus tenace d’entre elles, ayant tenu très exactement 465 jours.

L’équipe explique que le glycérol et les particules de plastique permettent d’atténuer largement deux des principaux mécanismes d’éclatement. Le glycérol absorbe l’eau de l’air autour de la bulle, ce qui permet de contrer le problème de l’évaporation, tandis que la coque en plastique empêche l’eau de s’écouler par le fond.

Selon les chercheurs, ces nouvelles bulles durables pourraient être utilisées pour fabriquer des mousses stables ou pour stocker différents types de gaz.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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