De nouvelles données révèlent une accélération du réchauffement climatique induit par l’Homme jamais observée auparavant, poussant la planète dans ses derniers retranchements.
Réchauffement record
Publiée dans la revue Earth System Science Data, l’étude menée par 50 scientifiques influents révèle que la hausse moyenne des températures mondiales a atteint 1,14 °C sur la période 2013-2022 par rapport aux niveaux préindustriels, quand elle plafonnait à « seulement » 1,07 °C entre 2010 et 2019. Sans surprise, ce phénomène est directement lié aux émissions de gaz à effet de serre record.
Les chercheurs ont calculé que l’équivalent de 54 gigatonnes de CO2 ont été rejetées dans l’atmosphère en moyenne chaque année au cours de la dernière décennie. Si cette tendance se poursuit, le monde dépassera bientôt le seuil crucial de 1,5 °C.
Une partie importante de la recherche a porté sur le « budget carbone », une estimation de la quantité de ce gaz à effet de serre pouvant être émise pour avoir une chance sur deux de maintenir les températures mondiales en dessous de cette limite.
« Même si nous n’avons pas encore atteint un réchauffement de 1,5 °C, le budget carbone sera probablement épuisé dans quelques années seulement, car nous sommes confrontés à un triple problème : le réchauffement dû à des émissions de CO2 très élevées, l’augmentation d’autres émissions de gaz à effet de serre et la réduction de la pollution [à court terme, l’abandon de la combustion du charbon réduit la concentration des particules polluantes dans l’air, ayant un effet refroidissant sur l’atmosphère] », explique Piers Forster, de l’université de Leeds.
Un rapport publié à quelques mois de la COP 28
La publication de ce rapport inquiétant intervient à quelques mois du bilan mondial de l’accord de Paris, qui se tiendra en décembre prochain à Dubaï dans le cadre de la COP 28, sommet international considéré par beaucoup comme l’une des dernières occasions pour le monde d’agir.
« Cette mise à jour rigoureuse montre que le réchauffement de notre climat s’amplifie sous l’effet des activités humaines. C’est un appel au sursaut qui tombe à point nommé, au moment du premier bilan mondial de l’accord de Paris », estime Valérie Masson-Delmotte, de l’université Paris-Saclay. « Le rythme et l’ampleur de l’action pour le climat ne sont pas aujourd’hui suffisants pour limiter l’intensification des risques liés au changement climatique. »
« Si nous ne voulons pas voir l’objectif de 1,5 °C disparaître dans notre rétroviseur, nous devons de toute urgence redoubler d’efforts pour réduire nos émissions », conclut Forster.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: réchauffement climatique, changement climatique, co2
Catégories: Écologie, Actualités
réchauffement ? et mon cul sur la commode ! mdr !!