S’appuyant sur différents modèles informatiques, cette vaste étude estime que des milliards de personnes seront exposées à des températures « quasi invivables » d’ici 2070 en raison du réchauffement climatique.
Une étude alarmante
Le changement climatique impacte la planète à différents niveaux. Comme le montrent ces nouveaux travaux, menés par une équipe internationale de chercheurs et récemment publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, la hausse rapide des températures qu’il induit laisse entrevoir des perspectives particulièrement sombres pour des milliards de personnes, qui pourraient se retrouver hors de la « niche climatique » à l’intérieur de laquelle l’humanité a prospéré pendant des milliers d’années.
La plupart des recherches évaluant les effets à venir du changement climatique le font en se basant sur une augmentation de la température globale de 2 °C ou 3 °C par rapport aux niveaux préindustriels à l’horizon 2070, ce qui aurait un impact désastreux sur l’ensemble des écosystèmes.
Dans le cadre de cette nouvelle étude, les scientifiques ont estimé les températures que l’humain moyen pouvait s’attendre à devoir supporter si les émissions de gaz à effet de serre n’étaient pas largement réduites. En analysant les endroits privilégiés par l’Humanité pour s’établir durant des millénaires, ceux-ci ont constaté que la population humaine avait surtout résidé dans d’étroites bandes climatiques. Actuellement : la majorité des humains vit dans des régions où la température annuelle moyenne oscille entre 11 et 15 °C, tandis qu’une proportion plus faible vit dans des zones où celle-ci est comprise entre 20 et 25 °C.
« Cette niche climatique remarquablement constante représente probablement l’une des contraintes fondamentalement nécessaires aux humains pour survivre et prospérer », explique le professeur Marten Scheffer, de l’université de Wageningen, en Allemagne.
3,5 milliards de personnes exposées à des conditions « quasi invivables » d’ici 50 ans
L’équipe a estimé que l’humain moyen pouvait s’attendre à une hausse de la température de 7,5 °C d’ici 2070, qui s’explique par le fait que la Terre se réchauffe plus rapidement que les océans et que la croissance démographique soit plus importante dans les endroits où règnent déjà des températures élevées. Cette situation, combinée aux changements prévus au sein de la population mondiale, placerait environ 30 % de l’humanité dans des zones où la température moyenne excéderait 29 °C.
Si de telles conditions existent déjà sur Terre, elles interviennent uniquement dans des endroits inhospitaliers comme les parties les plus chaudes du désert du Sahara, et ne représentent à l’heure actuelle que 0,8 % de la surface terrestre mondiale. Selon les projections de l’équipe, les zones présentant de telles caractéristiques pourraient recouvrir 19 % de la surface terrestre d’ici 2070 si des mesures permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas mises en place rapidement.
« Ce qui exposerait 3,5 milliards de personnes à des conditions quasi invivables », souligne Jens-Christian Svenning de l’université d’Aarhus, co-auteur de l’étude.
Bien que le tableau brossé par les chercheurs s’avère désastreux pour près d’un tiers de la population mondiale, ces derniers espèrent que leurs conclusions mettront en lumière l’absolue nécessité d’agir dès à présent afin de limiter le réchauffement climatique.
« Nos simulations montrent que chaque degré de réchauffement par rapport aux niveaux actuels exclurait environ un milliard de personnes de la niche climatique, mais la bonne nouvelle est que ces impacts peuvent être considérablement atténués si l’Humanité prend les dispositions nécessaires », note Tim Lenton, spécialiste du climat à l’université d’Exeter et co-auteur de l’étude. « Il est important que nous puissions maintenant exprimer les conséquences de la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’un point de vue humain et pas uniquement économique. »
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: pollution, réchauffement climatique, changement climatique, gaz à effet de serre, temperature
Catégories: Écologie, Actualités
Hors sujet …. quoique !
Obama vient d’acquérir une villa pour au bord de l’Océan Atlantique pour 10 millions de dollars … croit-il VRAIMENT à la montée imminente du niveau des océans ?
Il y a seulement 20000 ans (7,300,000 jours !), le niveau des océans était 120 mètres plus bas que son niveau actuel …. ce qui donne une « montée des eaux » naturelle de 60cm/siècle ! ( à peu près les « prévisions » du giec !)
( Il y a 20000 ans : la Manche n’existait PAS …. au fond de la Manche coulait un fleuve (le fleuve Manche …. en fait la prolongation du Rhin dans laquelle se jetait les autres fleuves actuels … la Tamise, la Senne la Loire…etc … et le tout se jetait en mer entre la Bretagne et l’Angleterre (source « Fleuve Manche » wikipédia)
L’amplitude maximale vers le haut est de 80 mètres … ce qui signifie que SI la totalité des glaces de la planète fondait … le niveau des océans montrait de 80 mètres maximum ….
Maintenant vous savez où investir en sécurité !