Malgré sa taille, son apparence intimidante et son odeur nauséabonde, la Rafflesia est une fleur d’une grande importance, dans la mesure où il s’agit de la plus grande fleur au monde. Malheureusement, cette fleur est en danger critique de disparition et des scientifiques veulent faire l’impossible pour la sauver.
Une plante dont le statut de conservation est incertain
Au cœur des forêts tropicales luxuriantes et impénétrables de l’Asie du Sud-Est pousse l’une des fleurs les plus incroyables au monde : la Rafflesia. Souvent appelée « fleur cadavre », la Rafflesia est une plante connue pour produire les plus grandes fleurs de la planète, certaines mesurant plus d’un mètre de diamètre. Cette fleur est également connue pour l’odeur nauséabonde qu’elle dégage. Mais cette mauvaise odeur n’empêche nullement les passionnés de botanique et les amoureux de la nature de s’extasier devant cette fleur.
Malheureusement pour ces derniers, la Rafflesia est confrontée à un avenir incertain dans son habitat naturel, principalement en raison de la déforestation. Malgré cet état de fait, il faut savoir qu’actuellement, une seule espèce de Rafflesia est classée comme étant en danger critique d’extinction sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il s’agit de Rafflesia magnifica. Certes, l’état de conservation de la Rafflesia varie selon les différentes espèces.
Mais une étude récemment publiée dans la revue Plants People Planet a montré que toutes les espèces de Rafflesia sont menacées d’extinction, et qu’elles méritent, par conséquent, plus de considération. Plus précisément, l’étude a montré que sur les 42 espèces de Rafflesia, 25 doivent être classées comme étant en danger critique d’extinction et 15 comme en voie de disparition. Comme il ne s’agit pas des statuts de conservation officiels de ces plantes, plus des deux tiers d’entre elles ne sont pas protégées par les stratégies de conservation actuelles.
Plus d’efforts sont essentiels pour protéger la Rafflesia
De plus, il faut savoir que les espèces de Rafflesia ont souvent une répartition géographique très restreinte, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la destruction de leur habitat. Or, les chercheurs ont constaté que la plupart des populations restantes de Rafflesia ne comptent que quelques individus dans des zones non protégées qui risquent d’être converties à des fins agricoles. Cela sans oublier que ces plantes sont très bien cachées dans leur environnement naturel et qu’il est donc fort probable que certaines espèces n’aient pas encore été découvertes.
« De manière alarmante, des observations récentes suggèrent que des taxons sont encore en train d’être éradiqués avant même d’être connus de la science », ont notamment déclaré les chercheurs. Face aux résultats de leur étude, les chercheurs ont préconisé une modification des statuts de conservation officiels des différentes espèces de Rafflesia. Ils recommandent également une meilleure stratégie de conservation de ces plantes, principalement axée sur la protection de leur habitat.
Avec cette étude, les chercheurs ont également voulu mettre en avant le manque d’efforts déployés pour la conservation des plantes. Cette étude « met en évidence à quel point les efforts mondiaux de conservation axés sur les plantes – aussi emblématiques soient-ils – sont à la traîne par rapport à ceux des animaux. Nous avons besoin de toute urgence d’une approche commune et interrégionale pour sauver certaines des fleurs les plus remarquables du monde, dont la plupart sont aujourd’hui sur le point de disparaître », a déclaré Chris Thorogood, coauteur de l’étude. Par ailleurs, découvrez 8 plantes absolument fascinantes qui semblent venir d’une autre planète.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: ZME Science
Étiquettes: extinction, déforestation, rafflesia
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