La réalité rattrape la science-fiction ! Un satellite à voile solaire vient d’être créé. Appelé « LightSail », ce satellite est capable de se déplacer dans l’espace grâce à l’énergie fournie par la lumière du Soleil. DGS vous explique sa conception.
C’est l’heure du vol. Après 6 années de test intensifs, le satellite « LightSail » est prêt à s’envoler pour de vrai. Et c’est en mai 2015 que cela va se passer d’après Bill Nye, le PDG de The Planetary Society qui a monté ce projet de satellite à voile solaire. Un deuxième vol plus « complet » sera fait en 2016 et permettra au satellite d’utiliser sa pleine puissance de vol et donc l’énergie photonique du Soleil.
La voile de l’avenir ?
L’existence même de la voile solaire est connue depuis longtemps. Utilisée tout d’abord par les écrivains de science-fiction comme Larry Niven dans « La Paille dans l’œil de Dieu », ou « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber, cette technologie arrivera très bientôt, puisque des prototypes ont d’ailleurs déjà été testés il y a quelques années par la JAXA (la NASA japonaise).
Il est nécessaire de souligner le fait que ce projet a été financé de manière participative : « Cet unique et remarquable vaisseau est entièrement financé par des particuliers, des gens qui pensent que le vol spatial est cool« , précise Bill Nye. Qui de mieux placé pour financer le début du projet que les personnages populaires du domaine de la science-fiction comme Steven Spielberg, Buzz Aldrin ou Elon Musk. En effet, puisque The Planetary Society est une organisation indépendante qui ne génère pas de revenu et qui promeut le vol spatial et la recherche de vie extraterrestre uniquement, il est difficile pour elle seule d’avoir les fonds nécessaires pour financer ce projet. Elle a été fondée en 1980 par des passionnés dont l’astronome et écrivain Carl Sagan.
La voile qui va capter l’énergie photonique des astres
Le principe de la voile solaire est plus simple qu’on ne le pense. En effet, tout se base sur un seul point : le principe de la propulsion photonique. Ils utilisent la pression de la radiation des étoiles, ici du Soleil, pour se propulser. En effet, lorsque les photons émis par les astres stellaires (la lumière) frappent une voile, leur élan est transféré à l’engin spatial. La poussée des photons est infime mais puisqu’elle est produite en continu, les vaisseaux à voile solaire peuvent théoriquement atteindre des vitesses plus élevées que celles obtenues par propulsion chimique classique.
Fabriqué dans un matériau réfléchissant, le « Mylar », ou plus scientifiquement le polytéréphtalate d’éthylène (le matériau utilisé pour faire les bouteilles de boissons gazeuses), le LightSail fonctionne selon ce principe avec quatre voiles triangulaires qui forment un carré de 5,65 mètres de côté, une fois déployées. C’est donc en mai 2015, par une fusée Atlas V depuis la station de Cap Canaveral que le fameux satellite sera lancé. Les voiles sont bien entendu repliées durant la phase de lancement et de mise en orbite.
Le CubeSat
L’ensemble tient en fait dans un nanosatellite conçu par la société Stellar Exploration, un CubeSat. Au cours de ce vol, la voile sera déployée mais l’engin ne quittera pas l’atmosphère terrestre haute, elle sera donc inopérante pour le moment. C’est donc en 2016 qu’un autre engin sera mis en orbite pour tester réellement la propulsion photonique des astres. L’objectif de ces vols, sur le long terme, est de créer des vaisseaux spatiaux capables de voyager dans le système solaire avec ce dispositif, et peut-être même au-delà.
Cette voile solaire est vraiment incroyable ! A la rédaction, on pense que cette technologie est le futur des voyages spatiaux et on a hâte d’avoir nos locaux sur une planète insolite 😀 ! Seriez-vous prêt à tout quitter pour voyager dans l’espace et découvrir de nouvelles planètes ?
Par Precila Rambhunjun, le
Source: sciences et avenir