En France, jusqu’à 10 000 jeunes, majoritairement des jeunes filles, seraient victimes de proxénétisme. Selon les autorités, une série de mesures seront très prochainement mises en place contre ce phénomène qui prend de l’ampleur, s’étendant jusqu’aux réseaux sociaux.
Les proxénètes recrutent des jeunes filles sur les réseaux sociaux
Des mineurs sont recrutés par des proxénètes sur les réseaux sociaux en France, un phénomène inquiétant qui prend de l’ampleur : « On n’est jamais trop sur le dos de son enfant. Vérifiez le téléphone, vérifiez ses accès à internet parce que sur les réseaux, il se passe beaucoup de choses. Aujourd’hui, dans notre propre chambre, il peut nous arriver des choses bien plus graves qu’en sortant dans la rue. Tout peut se passer derrière un écran », explique Marion à France Info, qui est sortie de la prostitution après plusieurs années.
Un rapport sorti en juillet dernier indique que les jeunes concernés par la prostitution sont en majorité des filles âgées de 15 à 17 ans. En cinq ans, le nombre de plaintes pour proxénétisme a augmenté de 70 %. Aujourd’hui, le recrutement des jeunes filles se fait également sur les réseaux sociaux comme Instagram, Snapchat ou encore TikTok.
Esther Macle, juge pour enfants à Bobigny, explique que les jeunes filles donnent des photos intimes à leurs petits amis et ceux-ci les diffusent sur les réseaux sociaux. Des individus abordent alors les mineures pour les convaincre de se prostituer. Les jeunes proxénètes peuvent gagner jusqu’à 1 500 euros par jour.
Un plan national de lutte contre la prostitution des mineurs
Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement a présenté lundi dernier le premier plan national de lutte contre la prostitution des mineurs. « La première vertu de ce premier plan national de lutte contre la prostitution des mineurs est que nous prenions tous collectivement conscience de ce phénomène », a déclaré Adrien Taquet, secrétaire d’État à l’Enfance.
Ce plan est doté d’un financement de 14 millions d’euros. Il sera déployé sur neuf mois et reposera sur quatre piliers : la collecte d’informations et la sensibilisation ; le repérage des jeunes impliqués ; l’accompagnement des mineurs qui se prostituent ; et le renforcement de l’action judiciaire contre les proxénètes et les clients.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: France tv info
Étiquettes: mineurs, réseaux sociaux, france, prostitution
Catégories: Actualités, Société
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