Le 25 novembre, le premier arbre d’une nouvelle forêt, un érable champêtre, a été planté dans la plaine de Pierrelaye-Bessancourt, dans le Val-d’Oise. Une forêt de 1350 hectares va y sortir de terre.
À trente kilomètres de la capitale, l’immense terrain était jusqu’en 1992 une zone d’épandage pour les eaux usées de la capitale. Le sol en est resté contaminé aux métaux lourds, et le terrain voyait régulièrement des dépôts sauvages et occupations illégales. Les premiers arbres viennent d’y être plantés à Méry-sur-Oise, dont les vingt-neuf essences ont été notamment choisies pour leur résilience face au changement climatique.
Le projet, financé en grande partie par le Syndicat intercommunal pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Slaap) responsable de la pollution initiale, consiste en la plantation d’un million d’arbres sur plus de 1350 hectares, afin de redonner vie à une plaine maudite. En comparaison, le bois de Vincennes s’étend sur 995 hectares, tandis que les plus grandes forêts françaises domaniales (Orléans et Fontainebleau) comptent respectivement 35 000 et 21 000 hectares.
« C’est une nouvelle réjouissante autant qu’une grande victoire au regard de l’histoire de la plaine. Beaucoup de gens n’y croyaient pas », a annoncé Michel Vallade, le maire communiste de Pierrelaye, selon le Parisien.
La création ex nihilo d’une zone forestière d’une telle ampleur remonte à 400 ans, quand Colbert était chargé par Louis XIV du développement des forêts. Quand celle-ci sera pleinement développée, dans 30 à 50 ans, chacun pourra se promener sur près de 90 kilomètres de chemins, dans un massif faisant le lien entre la forêt de Montmorency, celle de Saint-Germain-en-Laye et le parc naturel régional du Vexin français — d’ici dix à quinze ans, les arbres devraient déjà faire entre 10 et 12 mètres de hauteur.
Il semble que vous n’ayez jamais entendu parler de la forêt des Landes plantée sous Napoléon III !
Qui peut me donner la liste des essences replantes? Merci