Aller au contenu principal

Trop polluée, la ville de York décide d’interdire les voitures dans son centre-ville d’ici trois ans

La ville vise le zéro émission d'ici 2030

Majoritairement en cause dans la pollution de l’air, les voitures continuent d’envahir de nombreux centres-villes. C’est la raison pour laquelle la ville médiévale de York vient d’annoncer qu’elle souhaite interdire les trajets privés en voiture dans son centre-ville. Une initiative prise afin de réduire les émissions de carbone.

LA FIN DES TRAJETS EN VOITURE DANS LE CENTRE-VILLE DE YORK

Bientôt, plus aucune voiture ne pourra circuler dans le centre-ville de York, située au Royaume-Uni, afin de protéger les populations, de réduire les émissions carbone et donc de veiller à une meilleure qualité de l’air, bien trop pollué. La municipalité se donne pour objectif d’y interdire tous les trajets privés d’ici trois ans, autrement dit d’ici 2023. Bien heureusement, les personnes handicapées qui dépendent d’un véhicule pour se déplacer auront toujours le droit de circuler dans le centre-ville de York.

L’objectif principal des conseillers : être « ambitieux sans la moindre gêne » et suivre l’exemple de Bristol qui s’est donné pour objectif d’être la première ville britannique à interdire les voitures diesel d’ici 2021.

« La première réponse des gens pourrait être d’être un peu inquiets de ce que nous proposons. Mais cela ne signifie pas que ce n’est pas la bonne chose à faire. L’ambiance du public est en train de changer, en particulier en ce qui concerne le changement climatique », explique Jonny Crawshaw, conseiller travailliste de la ville.

Cette décision a été acceptée à la majorité. En plus de cela, le conseil de la ville vise le zéro émission d’ici 2030, soit 20 ans avant l’objectif du zéro net fixé par le gouvernement britannique.

« Il s’agit de réduire et de supprimer les trajets en voiture non essentiels dans toute la ville, tout en améliorant la portée et l’attractivité des options de voyage alternatives. Moins de voitures sur les routes de York permettrait un transport public plus rapide et plus fiable depuis des banlieues et des villages vers le centre-ville. Moins de voitures sur les routes rendrait le vélo plus sûr et ferait de lui une option plus viable pour plus de gens », explique également Jonny Crawshaw.

— Zhanna Briede / Shutterstock.com

UNE POLLUTION DE L’AIR CATASTROPHIQUE

La ville médiévale de York, parmi tant d’autres, est un très mauvais élève en matière de pollution de l’air. Le gouvernement britannique a d’ailleurs été condamné par des tribunaux afin de ramener ses taux de pollution atmosphérique à des niveaux légaux, et ce, le plus rapidement possible.

York est une ville médiévale et historique du Yorshire. Chaque année, environ 7 millions de touristes viennent la visiter. Un tourisme de masse qui fait donc de cette ville l’une des plus polluées à un niveau illégalement fort. Douze endroits de son centre-ville ont largement dépassé les normes nationales de qualité de l’air de 40 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube (ug/m3), selon des données répertoriées par Les Amis de la Terre, organisation internationale de protection de l’Homme et de l’environnement. En 2018, la rue Rougier était le lieu le plus pollué de la ville, suivie d’une station de taxis située devant la gare (respectivement 59,9 et 57,7 ug/m3). Jonny Crawshaw précise que cette décision ne vise pas à réduire le nombre de touristes ou à entraver le quotidien des personnes habitant dans le centre. Bien évidemment, ces dernières pourront toujours avoir une voiture mais ne pourront plus y circuler avec.

En février 2019, une carte de la pollution publiée par des militants révélait des niveaux de pollution de l’air qui dépassent largement les limites de sécurité autorisées dans environ 2 000 sites différents du Royaume-Uni, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord. En 2017, Kensington et Chelsea ou encore Leeds et Doncaster étaient les villes où la pollution au dioxyde d’azote était la plus élevée. A Londres, le maire Sadiq Khan a aussi décidé d’imposer des zones d’air pur et des prélèvements dans la capitale afin de réduire la pollution atmosphérique.

Aimeriez-vous voir nos centres-villes libérés de toutes ces voitures et de toute cette pollution ?

Par Cécile Breton, le

Source: The Guardian

Étiquettes: , , , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *