Des reptiles aux amphibiens en passant même par les oiseaux, les créatures sécrétant de puissantes toxines ne manquent pas. Mais connaissez-vous le poisson le plus venimeux au monde ?
Les poissons-pierres
Le nom « poisson-pierre » désigne cinq espèces du genre Synanceia, dont le poisson-pierre des récifs (Synanceia verrucosa) et le poisson-pierre des estuaires (Synanceia horrida), qui évoluent dans les fonds sablonneux et boueux de l’Indo-Pacifique. Véritables maîtres du camouflage, ces chasseurs embusqués se fondent parfaitement dans leur environnement, attendant patiemment qu’une proie (poisson, crustacé…) passe à proximité.
Courant le long de leur nageoire dorsale, leurs épines venimeuses renferment une substance hautement toxique connue pour provoquer une vive douleur, décrite comme « pire que celle d’un accouchement », et dans certains cas la mort.
Le poisson-pierre utilise uniquement ses épines à des fin défensives : il les dresse lorsqu’il se sent menacé. Comparables à des aiguilles hypodermiques, ces structures cannelées sont entourées de deux glandes à venin (selon le Guinness Book, S. horrida possède les plus volumineuses jamais documentées chez un poisson).
« Lorsque vous marchez dessus, vous écrasez les glandes, qui se rompent et provoquent la remontée du venin »
La gravité de la réaction dépend en grande partie du nombre d’épines et de la profondeur à laquelle celles-ci pénètrent la chair de la victime.
« Lorsque vous marchez dessus, vous écrasez les glandes, qui se rompent et provoquent la remontée du venin », explique Bryan Fry, de l’université du Queensland.
Aussi intense soit la douleur, plonger le membre ou la partie du corps touchée dans un récipient rempli d’eau chaude constituerait le moyen le plus efficace de l’atténuer et de limiter la propagation du venin. Un anti-venin réduisant largement le risque de complications graves a été mis au point en 1959.