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Un « fossile vivant » rarissime photographié pour la première fois à l’état sauvage

On pensait autrefois que les cœlacanthes s'étaient éteints il y a des dizaines de millions d'années

cœlacanthe
— Chappuis et al. / Scientific Reports 2025 / CC-BY

Au large des côtes indonésiennes, des plongeurs ont réalisé les premiers clichés d’un cœlacanthe de Manado dans son habitat naturel. Afin de protéger ce « fossile vivant », l’endroit où la rencontre s’est produite est tenu secret.

Latimeria menadoensis

Deux espèces de cœlacanthes, se distinguant de la grande majorité des poissons par leurs nageoires charnues et osseuses presque semblables à des membres, subsistent aujourd’hui dans nos océans. Si l’on pensait initialement que ces créatures apparues au cours du Dévonien s’étaient éteintes peu après les dinosaures (il y a environ 65 millions d’années), en 1938, des pêcheurs sud-africains avaient capturé un cœlacanthe de l’Ouest (Latimeria chalumnae).

Il a fallu attendre 1999 pour que le cœlacanthe de Manado (Latimeria menadoensis) soit décrit scientifiquement, à partir d’un spécimen vendu sur un marché aux poissons de l’île indonésienne de Sulawesi.

Si l’espèce a par la suite été ponctuellement observée par des submersibles télécommandés, ce n’est que récemment qu’elle a pu être photographiée, dans les eaux des Moluques du Nord, à l’est de Sulawesi. Mesurant 1,1 mètre de long, l’individu évoluait à une profondeur d’environ 144 mètres. De façon inattendue, il se trouvait en pleine eau, et non caché sous un surplomb rocheux, comme les scientifiques s’y attendaient.

cœlacanthe
— Chappuis et al. / Scientific Reports 2025 / CC-BY

« L’animal a gardé sa nageoire complètement dressée et la gardait ainsi tout le temps, ce qui pourrait constituer un comportement défensif naturel », notent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports.

Une population vulnérable

« Aujourd’hui, les populations connues de cœlacanthes subissent des pressions anthropogéniques à l’échelle mondiale, et de nouvelles menaces pourraient bien apparaître dans un avenir proche avec le développement d’activités touristiques non réglementées », écrivent les chercheurs.

Ceux-ci précisent que le lieu de la rencontre ne sera divulgué que lorsque des mesures adaptées pour protéger cette nouvelle population vulnérable auront été mises en place.

Apparu il y a 200 millions d’années, cet arbre australien constitue un autre « fossile vivant » remarquable.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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