Omniprésent dans nos sociétés, le plastique constitue une importante menace environnementale. Des chercheurs japonais ont récemment dévoilé un matériau aux propriétés impressionnantes.
Un vitrimère prometteur
Baptisé VPR, ce nouveau plastique à base de résine époxy est un vitrimère : solide à température ambiante, il peut être remodelé et moulé avec un peu de chaleur supplémentaire et, grâce à l’ajout de polyrotaxane, s’avère bien plus robuste que ses homologues. Le matériau peut également s’auto-réparer (une exposition à une température de 150 °C pendant 60 secondes lui a permis de combler complètement une entaille faite au scalpel) et retrouver rapidement sa forme originelle.
Pour ne rien gâcher, celui-ci se décompose facilement, aussi bien dans les usines de recyclage que dans la nature. Selon ses concepteurs, l’application de chaleur et d’un solvant spécifique brise ses liaisons moléculaires et ne laisse que les composants bruts, pouvant être réutilisés.
Des expériences ayant impliqué son immersion dans de l’eau de mer pendant un mois ont révélé un taux de biodégradation de 25 %, entraînant la libération de molécules essentielles au développement des organismes marins.
VPR: A stronger, stretchier, self-healing plastic https://t.co/IFrbl95uk9 via @physorg_com
— Vesa Kärhä (@VesaKarha) November 5, 2023
« Le VPR est cinq fois plus résistant à la rupture qu’une résine époxy vitrimère classique », détaille Shota Ando, chercheur à l’université de Tokyo et auteur principal de l’étude, publiée dans la revue ACS Materials Letters. « Il s’auto-répare et retrouve sa forme originale mémorisée respectivemnt quinze et deux fois plus rapidement, peut être recyclé chimiquement 10 fois plus vite qu’un vitrimère classique et se biodégrade en toute sécurité dans l’environnement marin. »
Un vaste éventail d’applications
Selon l’équipe, un tel plastique trouverait un large éventail d’applications, notamment dans le domaine de la construction, où les matériaux utilisés pour les routes et les ponts sont souvent constitués de résines époxy mélangées à du béton.
« L’utilisation du VPR rendraient ces infrastructures plus faciles à entretenir et résistantes », souligne Ando. « Ses propriétés ouvrent également la voie à son utilisation comme matériau liant dans le secteur automobile. »
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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