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Planète Y : un monde de la taille de la Terre se cache-t-il dans le Système solaire externe ?

Elle orbiterait à une distance comprise entre 100 et 200 unités astronomiques

Une planète inconnue
— Dotted Yeti / Shutterstock.com

Après la planète X et la planète Neuf, voici la planète Y. De nouvelles données suggèrent l’existence d’un monde d’une taille proche de celle de la Terre à la périphérie du Système solaire.

Une nouvelle candidate prometteuse

Les astronomes supposent depuis longtemps la présence de planètes au-delà de la ceinture de Kuiper, principalement constituée de petits corps glacés de la taille d’astéroïdes. Parmi ces mondes hypothétiques, les massives planète X et planète Neuf, qui orbiteraient respectivement à 50 et 300 unités astronomiques (soit autant de fois la distance TerreSoleil) de notre étoile.

Dans le cadre de travaux pré-publiés sur le serveur arXiv, Amir Siraj, de l’université de Princeton, et ses collègues ont identifié une nouvelle candidate potentielle, baptisée planète Y. D’une masse comprise entre celle de Mercure et celle de la Terre, elle se révélerait légèrement plus grande que cette dernière et orbiterait à une distance comprise entre 100 et 200 unités astronomiques.

Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe s’est basée sur les orbites inhabituelles de plusieurs objets de la ceinture de Kuiper, dont la légère inclinaison (environ 15 degrés) par rapport au plan du Système solaire pouvait être expliquée de façon convaincante par l’influence gravitationnelle d’un tel monde.

« Notre signal est modeste mais crédible, avec des probabilités comparables à celles qui avaient poussé les astronomes à proposer la planète Neuf il y a près d’une décennie », explique Siraj, précisant que la nouvelle signature ne remettrait pas en question l’existence de cette dernière.

Représentation artistique d'un système planétaire en formation
Représentation artistique d’un système planétaire en formation — © NASA

Migration précoce

Selon Jonti Horner, de l’université du Queensland du Sud, s’il est possible que des planètes soient tapies au-delà de l’orbite de Neptune, il est peu probable qu’elles se soient formées à la bordure du Système solaire. « Elles auraient migré vers ses confins très tôt dans son histoire », estime-t-il.

Au cours de la prochaine décennie, l’observatoire Vera-C.-Rubin fournira aux astronomes un aperçu sans précédent de ces sections lointaines.

« Il va rapidement enrichir le catalogue des objets transneptuniens mesurés précisément », détaille Siraj. « S’il existe une planète Y, une planète Neuf ou d’autres planètes candidates, Rubin devrait être en mesure de les observer directement. »

L’an passé, des chercheurs avaient repéré une potentielle structure nichée au sein de la ceinture de Kuiper.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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