Il y a 200 ans, Jean-François Champollion parvenait à traduire les hiéroglyphes. Cela a été possible grâce à la découverte de la pierre de Rosette en Égypte.
Une découverte qui a changé l’histoire
La pierre de Rosette est probablement l’une des découvertes les plus importantes de l’histoire de l’archéologie. Comme pour l’armée de terre cuite, celle-ci fut trouvée par hasard. En 1799, alors que la France mène sa campagne d’Égypte pour s’emparer de l’Orient et barrer la route des Indes aux Anglais, le lieutenant Pierre-François-Xavier Bouchard et ses hommes tombent sur une stèle de 112 centimètres de haut. Dans cette roche sombre en granodiorite sont gravées trois versions d’un même texte. L’une en hiéroglyphes égyptiens, l’autre en égyptien démotique et la dernière en alphabet grec.
Si la pierre de Rosette fut récupérée par les Anglais en 1801 après la défaite de Bonaparte, des copies de ces textes furent rapidement partagées. Pourtant, ce n’est qu’en 1822 que l’égyptologue français Jean-François Champollion parvint à déchiffrer les hiéroglyphes. La pierre de Rosette est donc une des pièces archéologiques les plus importantes de notre histoire, puisqu’elle a permis de comprendre l’Égypte antique ainsi que sa civilisation pleine de mystères. Aujourd’hui, celle-ci est exposée au British Museum et reste une des pièces maîtresses du musée, bien que l’Égypte demande son retour depuis 2003.
Comment a-t-elle été déchiffré ?
La pierre de Rosette reste une énigme à déchiffrer. Les plus grands savants se mettent à l’étudier. Mais c’est Jean-François Champollion qui révéla au monde la clé pour comprendre cette langue. Champollion obtient une copie des inscriptions présentes sur la pierre de Rosette. L’homme commence à étudier le copte, langue « qui descend de l’égyptien ancien et qui était noté avec un alphabet dérivé du grec et quelques lettres du démotique ».
Champollion déclare que les hiéroglyphes sont une langue mixte. Phonogrammes (un signe = un son) et idéogrammes (un signe = une idée) y sont mêlés. Grâce à ses recherches, Champollion a pu rapprocher les hiéroglyphes de l’écriture grecque et faire « correspondre un son à chaque hiéroglyphe de Ptolémée ».
Jean-François Champollion meurt à 41 ans, en 1832. Son nom sera pour toujours associé à la pierre de Rosette. Les causes exactes de sa mort ne sont pas connues. La pierre de Rosette est une découverte qui a marqué l’histoire. Pour aller plus loin, découvrez 4 autres découvertes archéologiques qui ont aussi changé l’histoire.