Lorsqu’il est question d’avoir des enfants, il est généralement recommandé de ne pas boire d’alcool. Il s’agit surtout d’une instruction adressée aux femmes enceintes. Mais, d’après cette étude, les pères devraient également éviter la consommation d’alcool avant la conception en raison du risque d’alcoolisme fœtal.
Qu’est-ce que le syndrome de l’alcoolisation fœtale ?
Médicalement nommé trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), l’alcoolisme fœtal est un groupe de conditions qui peuvent survenir chez une personne qui a été exposée à l’alcool avant la naissance. Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) est considéré comme la forme la plus grave de ce trouble, et cela se produit lorsqu’une femme consomme une certaine quantité d’alcool pendant la grossesse. Les symptômes de l’alcoolisme fœtal peuvent être très variables d’une personne à une autre.
Les signes et les symptômes de la maladie peuvent inclure des malformations physiques et des déficiences intellectuelles ou cognitives, ainsi que des problèmes de fonctionnement et d’adaptation à la vie quotidienne. Malheureusement, les TSAF sont des troubles irréversibles. Il existe cependant des traitements et des soins pour aider les patients à gérer les symptômes. Le meilleur moyen d’éviter le TSAF est la prévention. Cette prévention s’adresse surtout aux futures mères et consiste à éviter la consommation d’alcool pendant la conception et la grossesse.
Les mères pourraient ne pas être les seules en cause pour ce problème
D’après une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université A&M du Texas, les futures mères pourraient ne pas être les seules concernées lorsqu’il s’agit de prévention pour les TSAF. Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Journal of Clinical Investigation, les futurs pères sont tout aussi concernés, car la consommation d’alcool par les hommes avant la conception peut également entraîner un TSAF. Plus précisément, la consommation d’alcool chez les hommes avant la conception provoque des défauts de croissance du cerveau et du visage liés au TSFA.
« Nous avons constaté que les expositions masculines entraînent en fait certaines différences cranio-faciales beaucoup plus fortes que les expositions maternelles, donc cet effet de programmation qui passe par le sperme a un effet profond sur l’organisation du visage et la croissance et la proportion des différents traits du visage », a expliqué le Dr Michael Golding, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Cette étude est très importante, car la majorité des études sur le TSAF se focalisent sur l’exposition maternelle à l’alcool.
Or, cette étude a montré que l’exposition paternelle à l’alcool est tout aussi importante à surveiller. Cela remet en question les idées existantes sur la façon dont se développent les TSAF, et sur la manière dont le problème doit être abordé avec les parents. Cela pourrait notamment aider certaines mères victimes de stigmatisation après avoir nié avoir consommé de l’alcool pendant la grossesse quand leur enfant reçoit un diagnostic de TSAF. Cette étude apporte également des preuves sur le fait que différents facteurs environnementaux peuvent affecter le sperme des hommes, et les fœtus qu’ils vont engendrer. Pour aller plus loin, voici 5 faits scientifiques à connaître sur les papas.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: IFL Science
Étiquettes: alcool, bébé, papa
Catégories: Actualités, Santé