Des scientifiques américains ont dévoilé un nouveau type de peinture thermorégulatrice. Pouvant être déclinée dans toute une gamme de couleurs, celle-ci promet une réduction drastique de la consommation énergétique des bâtiments.
Améliorer la régulation thermique des bâtiments
Face à l’urgence climatique, il est aujourd’hui essentiel de diminuer notre empreinte carbone. À cette fin, les scientifiques explorent depuis plusieurs années différentes approches permettant de chauffer ou refroidir passivement les bâtiments et les véhicules.
Dans le cadre de travaux publiés dans la revue PNAS, une équipe de Stanford a mis au point une nouvelle peinture capable de bloquer efficacement la chaleur, composée d’une couche inférieure contenant des flocons d’aluminium réfléchissant jusqu’à 80 % du rayonnement infrarouge les atteignant, et d’une couche supérieure ultrafine, renfermant des nanoparticules inorganiques, et transparente aux infrarouges.
Ayant impliqué des échantillons de différentes teintes (blanc, bleu, rouge, jaune, vert, orange, violet et gris foncé), les premiers tests ont montré que la peinture réfléchissait en moyenne 10 fois plus efficacement la lumière infrarouge que ses homologues traditionnelles.
Stanford scientists have conceived of a new type of paint that can both cool and heat buildings for reduced energy use and carbon emissions.https://t.co/ndyTAcdcDk
— Interesting Engineering (@IntEngineering) August 28, 2023
Des expériences complémentaires en environnement contrôlé ont révélé une réduction des besoins en chauffage de 36 % et de plus de 20 % en climatisation, correspondant à une réduction de 7,4 % de la consommation énergétique annuelle totale d’un immeuble de taille moyenne.
Une peinture hydrophobe et robuste
Pour ne rien gâcher, ce rêvetement high-tech s’avère également parfaitement hydrofuge et robuste : il a conservé l’ensemble de ses propriétés après avoir été exposé à des températures très élevées (80 °C) ou très basses (-196 °C) pendant une semaine et a été peu affecté par les environnements à forte et faible acidité.
« L’idée est qu’elle soit appliquée sur les façades des bâtiments pour empêcher la chaleur de pénétrer en été, et sur les murs intérieurs pour mieux conserver la chaleur en hiver », résument les chercheurs.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: peinture, changement climatique
Catégories: Actualités, Sciences