C’est un cruel paradoxe qui a été révélé par 6 associations humanitaires : les personnes les plus pauvres ont moins de chances d’accéder à un logement social. Une contradiction avec le principe d’égalité qui est pourtant le fer de lance de notre contrat social républicain.
Une inégalité des chances face au logement
C’est un triste constat mené par 6 organisations humanitaires (Fondation Abbé Pierre, Secours Catholique, ATD Quart Monde, Solidarités Nouvelles pour le Logement, Habitat et Humanisme) : les personnes en plus grande situation de précarité ont moins de chances de trouver un logement social. L’enquête, publiée le 11 juin, a été menée grâce aux données extraites du système national d’enregistrement de la demande de logement social, ainsi que de l‘analyse des dossiers de 96 ménages.
Les résultats de l’étude sont pour le moins éloquents : une personne seule qui touche entre 342 € et 513 € par mois a ainsi 30 % de chances en moins de se voir attribuer un logement social qu’une personne au Smic. Pourquoi une telle inégalité ? Comme le rappelle Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre : « Il ne faut pas penser que les cinq millions de HLM en France n’accueillent pas de pauvres. Mais il y a des trous dans la raquette pour les plus précaires. »
La crainte des bailleurs sociaux en grande partie responsable
Une telle situation peut en partie s’expliquer par les bailleurs sociaux, qui craignent des impayés de loyer s’ils acceptent des personnes avec des revenus trop instables. Ce sont bien souvent eux qui ont le dernier mot en matière d’attribution des logements. Des réalités moins avouables peuvent également entrer en jeu : l’origine ethnique des demandeurs de logements peut également être un motif de refus, comme l’explique Le Monde. “Avec un Comorien, c’est toute la famille qui arrive”, sont des choses qui peuvent être entendues dans ce sujet.
Comme le rappelle Le Monde, une loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion obligeait Action Logement à réserver un quart de ses attributions aux publics prioritaires. Or, cela n’a jamais été mis en place. Pierre Madec, spécialiste des questions de logement à l’OFCE, explique que l’une des raisons de cette inégalité peut également s’expliquer par un « manque d’offre de logement HLM abordable », ainsi que les coupes budgétaires d’État dans les logements sociaux.
De plus, comme le rappelle France Inter, la loi égalité et citoyenneté, qui fixait à 25 % la part de logements qui devait être attribuée aux ménages les plus modestes dans les quartiers qui ne sont pas classés comme prioritaires ou défavorisés, n’est pas appliquée. Cela a pour conséquences des logements sociaux en moins, et plus de personnes qui ne parviennent tout simplement pas à se loger.
Par Marine Guichard, le
Source: Le Monde
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Ce fait n’est pas nouveau: ce qui est actuellement plus que jamais d’actualité, c’est l’augmentation du nombre de personnes concernées par la pauvreté.
Dans la mesure où le logement social est lié à un mode de financement qui implique un équilibre des comptes pour en assurer la pérennité (entretien des bâtiments, mises aux normes diverses, etc…), les gestionnaires n’ont pas d’autre choix que de demander des garanties aux locataires.
Pour que les populations les plus pauvres, qui ont donc le moins de chances d’offrir de telles garanties, il faudrait que ces garanties soient apportées par la collectivité dans son ensemble, ce qui implique un fonds de solidarité suffisant pour couvrir l’ensemble des éventuels loyers impayés.
Or jusqu’à présent, les aides de l’Etat qui sont censées jouer ce rôle (Allocations logements, par exemple) ne couvrent que partiellement les besoins dans ce domaine et ce sont les populations les plus pauvres, notamment celles qui pour une raison ou pour une autre n’ont pas accès à une réelle couverture sociale, qui sont ainsi exclues… et c’est d’autant plus grave qu’une personne sans logement se retrouve systématiquement en difficulté pour trouver le travail qui lui permettrait de présenter les garanties demandées par les gestionnaires des logements.
Le racisme n’entre en ligne compte que dans la mesure où les populations qui sont victimes de ce fléau sont les plus concernées par la pauvreté.
En Belgique …. l’accès aux logements sociaux est, à juste titre, conditionné à la non propriété de biens immobiliers … cela me semble absolument normal ….
Et bien, des études montrent que une majorité de ces locataires sociaux ( principalement les « qui vous savez »(!)) sont, en fait, propriétaires de biens immobiliers ( souvent à l’étranger ! ) … et ont, tout simplement, menti (fait une fausse déclaration avec la complicité des autorités étrangères (!))… pour obtenir le logement social qu’ils occupent ….( ce mensonge permet aussi de frauder le fisc belge … mais « cela » c’est un épiphénomène pour la toute toute toute bonne « bien pensance de gauche » ( excusez le pléonasme !)
Ne soyez pas dupe … les « discriminateurs » ( néologisme !), les prévaricateurs, les racistes ne sont PAS ceux que la gauche essaye de nous faire croire !
Ne soyons JAMAIS dupe … la gauche ment par omission, par idéologie, par intérêt !
Depuis longtemps … la gauche a perdu son honneur, sa crédibilité et son utilité !
Ne vous trompez plus jamais aux élections !