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Le Paulownia, ce « super » arbre écologique qui absorbe 10 fois plus de CO2 que les autres

Considéré comme nuisible aux États-Unis, il pourrait être un allié de taille pour lutter contre le réchauffement climatique

— Olga Ilinich/Shutterstock.com

Sans que la majorité d’entre nous s’en rende compte, il existe dans la nature des bottes secrètes qui pourraient grandement nous aider à lutter contre le réchauffement climatique. Parmi elles, nous avons le Paulownia, un arbre qui est capable d’absorber beaucoup plus de dioxyde de carbone que la normale.

Un arbre d’une grande beauté et d’une grande noblesse

Le Paulownia, également appelé arbre empereur ou Kiri, est un arbre originaire de Chine et du Japon, mais florissant dans de nombreux pays du monde. Avec leurs jolies fleurs colorées, les Paulownias sont très appréciés comme plantes décoratives. De plus, ils poussent facilement et rapidement. En effet, ils prennent plus ou moins 4 mètres de hauteur chaque année, pour atteindre 10 à 25 mètres de haut à maturité, et cela, au bout de seulement 3 à 5 ans.

https://www.instagram.com/p/BxgNkjalcAm/

Grâce à cette capacité à grandir très rapidement, le Paulownia a même remporté un Guinness World Record en 2011. Par ailleurs, l’arbre n’a pas besoin d’être planté dans un sol en particulier, mais il pousse beaucoup mieux dans un endroit humide et bien exposé à la lumière du soleil. Le nom scientifique de l’arbre est Paulownia tomentosa et il a été nommé en l’honneur de la reine Anna Pavlovna des Pays-Bas.

Il faut savoir que le Paulownia a beaucoup d’importance dans la culture japonaise. On l’utilise depuis de nombreuses années dans la fabrication de meubles d’apparat et d’instruments de musique. D’ailleurs, il existe une coutume dans certaines régions du Japon qui consiste à planter un arbre Paulownia quand une fille nait afin que le bois puisse être utilisé pour son mariage.

https://www.instagram.com/p/B4cVCkFDD45/

Un arbre qui nettoie l’air et le sol

En plus d’être d’une grande beauté et d’être facile à cultiver, le Paulownia a aussi des vertus écologiques hors du commun. En effet, selon une étude publiée dans la revue International Journal of Applied Sciences and Biotechnology en 2018, le Paulownia est capable d’absorber jusqu’à dix fois plus de CO2 que la majorité des autres espèces de plantes, permettant ainsi de purifier l’air qui l’entoure d’une manière beaucoup plus efficace. Mais ses capacités écologiques ne se limitent pas à cela, dans la mesure où l’arbre est également capable de nettoyer le sol dans lequel il pousse.

Grâce à sa grande capacité à limiter les effets de la pollution dans l’air et dans le sol, beaucoup sont ceux qui qualifient le Paulownia de « super-arbre ». Cependant, il faut faire attention lorsqu’on cultive cet arbre, car il peut facilement devenir envahissant. Cultiver le Paulownia est interdit dans certains États des États-Unis à cause de sa propagation agressive qui peut menacer les écosystèmes locaux.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Neozone

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  • Je me permets de commenter car j’ai beaucoup réfléchis à la question des végétaux exotiques pour la pépinière que je suis en train de créer. Certaines espèces exotiques peuvent présenter des avantages très intéressants pour nos écosystèmes (le paulownia est un exemple parfait). Cependant, ils présentent aussi de très nombreuses inconnues et de grands risques pour nos écosystèmes auxquels ils ne sont pas adaptés. Les risques peuvent être :
    – le caractère invasif au détriment des espèces indigènes (cela peut réduire rapidement le nombre d’espèces et donc la biodiversité d’un écosystème qui est pourtant gage de résilience, on le voit avec les monocultures),
    – l’introduction d’insectes, de bactéries ou de maladies auxquels les espèces indigènes ne se sont pas adaptées et qui peuvent en souffrir grandement, voire mettre en péril l’espèce (plusieurs maladies ont été introduites ainsi, je ne me souviens plus des noms, mais elles touchent les chênes, les ormes, les marronniers… ).
    etc…
    Après… certaines introductions d’espèces exotiques se sont très bien passées… Le marronnier ou le châtaignier par exemple.
    L’introduction d’espèces exotiques est loin d’être andine et ne doit pas être faite sans une vraie réflexion. Le paulownia présente de très grand intérêt, c’est certain, mais il se reproduit aussi très vite et pousse très rapidement. Rien que ça, ça peut alerter sur un risque possible d’en faire une espèce exotique envahissante. Un autre élément qui pose question : il est considéré comme nuisible aux Etats-Unis, là où il est indigène. Cela serait très intéressant de savoir pourquoi, dans son milieu d’origine, il est considéré comme nuisible.
    Personnellement, pour ma pépinière, je fais le choix de ne produire que des espèces indigènes. Je ne veux pas jouer au « petit chimiste », à l’humaine qui, pleine de bonnes intentions, se pense plus maligne que la Nature et, pour l’aider, participe en réalité à sa destruction. Je n’ai pas les connaissances suffisantes pour prendre ce risque.