La start-up mexicaine Greenfluidics a dévoilé ses bio-panneaux innovants. Composés de bioréacteurs à microalgues et de nanofluides, ceux-ci absorbent le dioxyde de carbone et génèrent de l’énergie.
Une approche innovante
Limiter le réchauffement climatique passe par l’abandon progressif des énergies fossiles au profit de sources plus respectueuses de l’environnement et le développement d’infrastructures capturant les gaz à effet de serre. Dans cette optique, les algues constituent des candidates de choix : ayant récemment permis d’alimenter un petit ordinateur pendant 6 mois, celles-ci peuvent séquestrer efficacement le CO2, produire du biocarburant et également réduire les émissions de méthane du bétail.
Les bio-façades capturent généralement du dioxyde de carbone à partir d’une source émettrice, puis l’injectent dans de l’eau contenant des micro-algues, qui vont gagner en masse et générer de l’oxygène en absorbant le CO2. Des phénomènes amplifiés par le rayonnement solaire, qui chauffe l’eau et accélère le développement de ces organismes photosynthétiques.
La chaleur est ensuite stockée et les algues extraites, traitées et converties en biocarburant pour alimenter le circuit d’eau chaude de la structure sur laquelle les panneaux sont placés.
L’approche de Greenfluidics implique la diffusion de nanofluides (composés de nanoparticules de carbone) absorbant le rayonnement solaire dans l’eau, ce qui augmente la conductivité thermique de cette dernière, qui circule en circuit fermé d’un côté du panneau tandis que les algues se développent de l’autre. La chaleur ainsi produite est directement convertie en électricité à l’aide d’un générateur thermoélectrique et utilisée pour alimenter le bâtiment.
Jusqu’à 328 KWh/m² par an
Greenfluidics affirme que chacun de ses panneaux peut générer jusqu’à 328 KWh/m² d’énergie par an et permettre d’économiser jusqu’à 90 KWh/m², en retenant la chaleur durant la saison froide et en ombrageant la structure sur laquelle ils sont installés en été. La biomasse qu’ils renferment peut quant à elle être ponctuellement récupérée et transformée en carburant ou en engrais.
Selon la société, plus de deux ans ont été nécessaires pour concevoir et développer ces dispositifs innovants, testés pour la première fois en octobre dernier. Menant actuellement une série d’expériences dans différentes régions du globe, elle prévoit de commercialiser ses premiers panneaux d’ici la fin de l’année.
Si cette technologie s’avère particulièrement prometteuse sur le papier, ses coûts d’installation, d’exploitation et de maintenance n’ont pour l’heure pas été évoqués.
Par Yann Contegat, le
Source: Interesting Engineering
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