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Un palais et un temple sumériens vieux de 4 500 ans découverts en Irak

Plus de 200 tablettes cunéiformes administratives ont également été mises au jour

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Image d’illustration — Fedor Selivanov / Shutterstock.com

Une équipe d’archéologues a annoncé la mise au jour des vestiges d’un palais et d’un temple royal sumériens au cours des fouilles de l’ancienne cité de Girsu, dans le sud-est de l’Irak.

La cité antique de Girsu

Située à l’extrême sud de la Mésopotamie antique, la région de Sumer couvrait une vaste plaine parcourue par le Tigre et l’Euphrate et bordée par le golfe Persique. Entre le quatrième et le troisième millénaire avant notre ère, celle-ci a vu l’émergence de la civilisation sumérienne, considérée comme l’une des plus importantes de l’Antiquité.

Au cours des années 1880, des fouilles menées par l’archéologue français Ernest de Sarzec dans le sud de l’Irak avaient conduit à la découverte de l’ancienne ville de Girsu, s’étendant sur une centaine d’hectares et considérée comme l’un des principaux établissements sumériens. Occupée à partir de la période dynastique précoce (2900-2335 av. J.-C.), la cité était devenue la capitale du royaume de Lagash, ainsi qu’un centre administratif majeur durant la période Ur III (2112-2004 av. J.-C.).

Si les premières excavations avaient notamment permis la mise au jour de la célèbre stèle des vautours (le plus ancien monument de guerre connu), datant du début de la période dynastique IIIb (2600-2350 av. J.-C.) et commémorant la victoire du roi Eannatum de Lagash sur Ush, roi d’Umma, au cours des décennies suivantes, le site avait été pillé et endommagé par des techniques de fouilles inadaptées.

Des vestiges architecturaux préservés

Dans le cadre du projet Girsu, des chercheurs britanniques et irakiens se sont appuyés sur la télédétection par laser pour sonder l’un des nombreux monticules, appelés « tells », de la cité antique. Les relevés réalisés ont révélé la présence d’un vaste complexe de vestiges architecturaux préservés, comprenant un imposant palais en briques de boue et plus de 200 tablettes cunéiformes administratives.

Les archéologues ont également découvert un sanctuaire dédié au dieu sumérien Ningirsu (dont la ville tire son nom), situé dans l’enceinte sacrée d’Urukug. Nommée d’après l’oiseau-tonnerre Eninnu, la structure aurait constitué l’un des principaux temples de Mésopotamie.

« Si notre connaissance du monde sumérien reste aujourd’hui limitée, les travaux menés à Girsu et la découverte du palais et du temple perdus recèlent un énorme potentiel pour notre compréhension de cette importante civilisation », estime Hartwig Fischer, directeur du British Museum.

Par Yann Contegat, le

Source: Heritage Daily

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