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Les scientifiques établissent l’origine de l’astéroïde qui a anéanti les dinosaures

Un débat de longue date

Asteroide Dinosaures
— Mikael Damkier / Shutterstock.com

De nouvelles analyses isotopiques indiquent des origines bien plus lointaines que prévu pour l’astéroïde de Chixculub, ayant anéanti au moins 60 % des espèces qui prospéraient sur notre planète à la fin du Crétacé.

Une provenance discutée

Il y a 66 millions d’années, un astéroïde d’une dizaine de kilomètres de large s’écrasait au niveau de la péninsule mexicaine du Yucatan, déclenchant une série de cataclysmes mondiaux et la projection d’énormes quantités de débris et de poussière dans l’atmosphère terrestre, qui allaient avoir raison de la majorité de la vie terrestre et mettre un terme au règne des dinosaures non aviens.

Ces dernières années, les origines de cette roche spatiale géante ont été largement discutées. Alors que de nombreux scientifiques estimaient qu’elle provenait d’une région relativement proche du Système solaire, de nouvelles données, détaillées dans la revue Science, remettent largement en question cette hypothèse.

Marquant la fin du Crétacé et le début du Paléogène, cet impact majeur et ses conséquences dramatiques se reflètent dans la chimie d’une couche de roches enfouies sous la surface de la Terre, connue sous le nom de limite K-Pg.

— muratart / Shutterstock.com

Si de précédentes analyses d’échantillons avaient révélé des niveaux élevés d’iridium, de ruthénium, de rhodium de platine et de palladium, éléments rares sur Terre mais courants dans les météorites, certains scientifiques estimaient qu’ils étaient révélateurs d’une activité volcanique généralisée à la surface de notre planète plutôt que de l’impact d’une roche extraterrestre géante.

Des comparaisons isotopiques révélatrices

Afin de mettre un terme au débat, les auteurs de l’étude ont réalisé de nouveaux prélèvements au niveau de la limite K-Pg, et ont comparé la signature isotopique de ces échantillons à ceux provenant de cinq autres impacts d’astéroïdes survenus au cours des 541 derniers millions d’années et de deux météorites carbonées.

Cette analyse minutieuse a montré que les niveaux de ruthénium des premiers correspondaient étroitement à ceux de chondrites carbonées, connues pour se former aux confins du Système solaire (au-delà de Jupiter), quand la composition isotopique des autres impacteurs était similaire à celle des météorites de type S, riches en silicates et formées beaucoup plus près de notre astre.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Focus

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