Les paléontologues sont unanimes sur le fait que les oiseaux ont évolué à partir d’un groupe de dinosaures appelés Maniraptoriens, il y a quelque 150 millions d’années. La question qui subsiste concerne l’évolution des ailes et la manière dont elles offrent la capacité de voler aux oiseaux.
Les Maniraptoriens
Les Maniraptoriens comprennent des dinosaures célèbres comme le Velociraptor et le Deinonychus. Au fil du temps, les Maniraptoriens ont développé des caractéristiques de plus en plus aviaires, comme des plumes, des os pneumatiques et des poignets flexibles qui ont permis un battement d’ailes plus efficace. Ces caractéristiques ont aidé cette espèce à devenir des animaux volants primitifs, comme l’archéoptéryx, qui ont finalement évolué en oiseaux modernes. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Zoological Letters.
Les oiseaux modernes partagent de nombreuses caractéristiques avec les Maniraptoriens, comme des ailes en forme de plumes, un bec sans dents et des os pneumatiques. Les recherches en paléontologie et en génétique ont également montré que les oiseaux modernes sont plus étroitement liés aux dinosaures théropodes qu’à tout autre groupe de dinosaures.
L’archéoptéryx, l’icône de l’évolution
L’achéoptéryx est considéré comme un ancêtre important des oiseaux modernes. Il y a environ 156 millions d’années, l’archéoptéryx était le premier animal primitif à avoir expérimenté le vol. Selon les chercheurs, il avait des plumes et des ailes, mais il possédait également des dents, une queue osseuse et des griffes aux extrémités de ses ailes. Ces caractéristiques le différencient des oiseaux modernes, qui n’ont pas de dents et dont les ailes sont dépourvues de griffes et se terminent par un os court appelé pygostyle.
Les scientifiques pensent que les oiseaux modernes ont évolué à partir d’un groupe de dinosaures théropodes. Cette espèce a commencé à développer des plumes il y a environ 170 millions d’années. L’archéoptéryx représente donc une étape importante dans l’évolution de ces dinosaures théropodes vers les oiseaux modernes.
Le propatagium
Le propatagium est une structure anatomique présente chez les oiseaux ainsi que chez certains dinosaures volants. Il s’agit d’un repli de peau situé à l’avant des ailes, entre l’épaule et le poignet. Cette membrane est très importante pour voler. Sans elle, certains scientifiques pensent que les oiseaux, les chauves-souris et les dinosaures n’auraient jamais pu décoller.
Des recherches sur les fossiles de dinosaures théropodes et de ptérosaures ont également révélé des structures similaires au propatagium, suggérant que cette structure est apparue chez les ancêtres communs des oiseaux, des dinosaures et des ptérosaures. Cette membrane permet aux oiseaux volants de fléchir et d’étendre leur poignet et leur coude à l’unisson au cours d’un mouvement de battement. La structure donne essentiellement de la portance au vol de l’oiseau, lui permettant de contrôler deux articulations à la fois.
Chez les ptérosaures, son rôle est moins clair, mais le propatagium semble avoir joué un rôle important au moment du décollage et de l’atterrissage. Il aurait la capacité de modifier le flux d’air sur la surface supérieure de l’aile.