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Des scientifiques indiquent dans une nouvelle étude que plusieurs espèces d’oiseaux aux États-Unis nichent et pondent leurs œufs un mois plus tôt qu’il y a cent ans. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont comparé des échantillons d’œufs récents à des œufs plus anciens.

Les chercheurs ont pris en compte les données sur 72 espèces d’oiseaux dans la région de Chicago

Ces nouvelles recherches ont été menées par le Field Museum of Natural History de Chicago, dans l’Illinois, et ont été publiées dans la revue Journal of Animal Ecology. Les chercheurs ont comparé des collections d’œufs centenaires à des œufs pondus plus récemment pour établir les tendances de ponte au cours des 120 dernières années. Ils ont ainsi découvert qu’environ un tiers des 72 espèces d’oiseaux pris en compte dans l’étude nichent et pondent en moyenne 25 jours plus tôt qu’il y a un siècle.

Les scientifiques ont cherché à comprendre les raisons qui ont poussé les oiseaux à pondre plus tôt. Ils se sont principalement intéressés à la hausse des températures moyennes, qui est à l’origine de plusieurs problèmes chez la faune depuis plusieurs années déjà. Seulement, ils ne disposaient d’aucune donnée sur les températures de la région il y a un siècle.

Le réchauffement climatique est à l’origine de ce changement

Les chercheurs ont ainsi utilisé les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère pour combler les données manquantes sur les températures au fil des années, car ceux-ci sont bien documentés grâce à diverses sources. Résultats : les variations de dioxyde de carbone étaient bien corrélées aux changements des dates de ponte d’œufs, ce qui signifie que les changements de températures ont un impact sur le comportement des oiseaux.

Les scientifiques expliquent qu’une faible augmentation de la température est suffisante pour bouleverser le comportement biologique des oiseaux. Cela provoque notamment une floraison précoce des plantes et l’émergence des insectes plus tôt. Or, de nombreuses espèces d’oiseaux se nourrissent d’insectes et doivent par conséquent sortir plus tôt pour trouver de la nourriture, construire leurs nids et pondre leurs œufs.

John Bates, l’auteur principal de l’étude, note que « ces stress n’ont pas nécessairement condamné quoi que ce soit à l’extinction, mais ils modifient définitivement les conditions auxquelles tous ces organismes sont confrontés. Et cela peut avoir des ramifications vraiment importantes. »

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