Guelta d’Archei : cette oasis surréaliste au cœur du désert du Sahara

Au milieu des étendues arides du nord-est du Tchad se cache un lieu vraiment étonnant : la guelta d’Archei, une oasis à l’histoire riche et à la faune surprenante.

Oasis et crocodiles du désert

Bordée d’imposantes parois rocheuses, cette précieuse poche d’eau douce constitue une halte incontournable pour les groupes nomades du plateau de l’Ennedi et leurs chameaux, mais il ne s’agit pas pour autant d’un paradis.

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L’endroit abrite en effet une petite population de crocodiles de l’Afrique de l’Ouest, aussi appelés crocodiles du désert, qui, bien que plus petits que leurs cousins du Nil (ils peuvent mesurer jusqu’à 4 mètres de long), représentent un danger pour les humains et leurs bêtes.

Selon l’UNESCO, cette faune « relique » s’est retrouvée isolée dans cette région hyper-aride lors de l’assèchement de réseaux fluviaux il y a des milliers d’années. Ce qui fait d’eux, en dehors des populations de la vallée du Nil et de Mauritanie, les derniers crocodiles à subsister dans la région saharienne.

Camels gathering at the oasis of Guelta d’Archei in Chad 🇹🇩 pic.twitter.com/ivJMXbmPSc

— African Index (@africanindex_) July 16, 2022

Si l’Ennedi est aujourd’hui relativement peu fréquenté, il en était tout autrement il y a environ 5 000 ans, lorsque le Sahara, qui bénéficiait de précipitations abondantes, était une terre verdoyante. Offrant un aperçu unique de cette période, les nombreuses gravures et peintures rupestres documentées dans la région comprennent des représentations d’animaux sauvages, de bétail, d’humains et, bien sûr, de chameaux.

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Pas vraiment la destination de voyage rêvée

Au premier abord, la guelta d’Archei a tout de la destination rêvée pour les voyageurs avides de paysages exceptionnels et d’histoire. Mais une telle entreprise est largement déconseillée par la plupart des gouvernements occidentaux, en raison de la criminalité, du terrorisme et des risques d’enlèvement.

Les aventuriers n’étant pas refroidis par ce contexte sociopolitique délicat devront compter pas moins de quatre jours de 4×4 pour rallier l’oasis depuis N’Djamena, capitale administrative et plus grande ville de la république du Tchad.

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