Une étoile morte dans une galaxie proche a récemment offert aux astronomes une explosion de lumière aussi brillante qu’éphémère, dévoilant un rare duo stellaire. Ce phénomène spectaculaire, une nova d’une luminosité exceptionnelle et d’une durée brève, a été observé dans l’une des galaxies voisines de la Voie lactée, le Petit Nuage de Magellan (SMC). Ce système d’étoiles, rarement détecté, promet d’approfondir notre compréhension des phénomènes stellaires à travers l’Univers.
En mai dernier, un réseau de télescopes terrestres, initialement destiné à surveiller les astéroïdes, a détecté une explosion inhabituelle dans le SMC, l’une des galaxies satellites de la Voie lactée. Ce système abrite certains des duos stellaires les plus rares : des paires constituées d’une étoile naine blanche, résidu d’une étoile massive, et d’une jeune étoile chaude entourée d’un disque de matière. Bien que les scientifiques pensent que de tels systèmes binaires sont courants dans le cosmos, seul un petit nombre d’entre eux a été enregistré. Cet événement récent n’est que le deuxième de ce type à être observé dans un tel système.
Thomas Gaudin, le chercheur de l’université d’État de Pennsylvanie qui a mené l’étude, a qualifié cette nova de découverte majeure, non seulement pour son éclat exceptionnel, mais aussi pour sa brièveté. Ce duo binaire a été baptisé CXOU J005245.0-722844, un nom qui reflète sa première identification par le télescope à rayons X Chandra il y a près de vingt ans, bien qu’on en connaisse encore peu sur sa structure et son évolution.
La nova en question résulte d’une explosion de matière provoquée par l’attraction gravitationnelle de la naine blanche, qui absorbe la matière de sa jeune étoile compagnon. En accumulant progressivement des gaz et de la matière, la naine blanche atteint un point critique où elle explose dans une décharge énergétique colossale, comparable à une bombe à hydrogène. Selon une étude publiée dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, cette explosion « superlumineuse » a duré moins de deux semaines.
Le phénomène a été suivi jusqu’au 12 juin, date à laquelle il a cessé d’être détectable par l’observatoire Neil Gehrels Swift et d’autres télescopes en raison de la baisse rapide de sa luminosité. Ce comportement diffère des novas classiques, qui atteignent généralement des niveaux de luminosité modérée et se désintègrent en quelques semaines. Les astronomes espèrent que les observations ultérieures permettront de mieux comprendre les mécanismes physiques à l’origine de ces explosions ultralumineuses de courte durée. Par ailleurs, le nouveau télescope japonais révèle de nouvelles informations sur les trous noirs et les supernovas.