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Des chercheurs découvrent une nouvelle façon de combattre le cancer

Elle promet de décupler l’efficacité de la chimiothérapie

cancer
— Aunt Spray / Shutterstock.com

Les cellules cancéreuses possèdent des récepteurs gustatifs qui pourraient être neutralisés pour améliorer considérablement l’efficacité des traitements chimiothérapiques conventionnels.

Neutraliser les récepteurs gustatifs des cellules cancéreuses

Notre cavité buccale abrite des centaines de milliers de récepteurs gustatifs. Essentiellement localisés dans les papilles de notre langue, ils vont détecter les cinq saveurs de base (sucré, salé, acide, amer et umami). D’un point de vue évolutif, ces structures ont été d’une grande utilité, en nous permettant notamment d’identifier des aliments potentiellement toxiques.

Au fil des années, des études ont également révélé leur présence dans les cellules pulmonaires, nos intestins, ainsi que les cellules cancéreuses.

Menées par des chercheurs de l’université d’Okayama, de récentes expériences ont révélé que les récepteurs de l’amer (TAS2R), de ces dernières s’activaient lorsqu’elles étaient exposées aux substances chimiques conventionnellement utilisées pour les détruire. Plus précisément, l’équipe a identifié un mécanisme de pompage empêchant l’accumulation de ce type de composés dans les cellules cancéreuses, ce qui les rendait nettement plus résistantes à la chimiothérapie.

En approfondissant leurs recherches, les scientifiques japonais ont constaté que l’administration seule d’un anticancéreux appelé doxorubicine favorisait une croissance rapide des cellules malignes, mais que sa combinaison à un inhibiteur des récepteurs TAS2R permettait de « renverser la vapeur » et de maximiser ses effets.

Vers des chimiothérapies plus efficaces

Globalement, de telles découvertes ouvrent la voie à une nouvelle stratégie de lutte contre le cancer, impliquant des inhibiteurs ciblant spécifiquement les récepteurs gustatifs des cellules cancéreuses, qui limiteraient l’excrétion des composés chimiothérapiques.

« La résistance aux médicaments anticancéreux constitue aujourd’hui un obstacle majeur au traitement et entraîne souvent une rechute et le décès », rappelent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports. « Les composés efficaces ont souvent un goût amer. »

Plus tôt cette année, un vaccin avait prévenu plusieurs formes agressives de cancer lors d’essais précliniques.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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