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Les scientifiques découvrent un tout nouveau type de bois

Liriodendron pourrait constituer un allié précieux dans la lutte contre le réchauffement climatique

Bois
— Antares_NS / Shutterstock.com

L’étude de la composition du bois de dizaines d’espèces d’arbres a révélé l’existence d’un type « intermédiaire », qui pourrait contribuer au stockage du dioxyde de carbone.

Bois intermédiaire

Pour cette nouvelle étude publiée dans la revue New Phytologist, Jan Łyczakowski, de l’université Jagiellonian, et ses collègues ont analysé la structure à l’échelle nanométrique d’échantillons de bois prélevés sur 33 espèces d’arbres du jardin botanique de Cambridge.

Placés dans une « boue azotée » à -210 °C, ceux-ci ont été étudiés à l’aide de la microscopie électronique à balayage à basse température. Une technique d’imagerie de pointe ayant permis aux chercheurs de comparer la structure des parois cellulaires de chaque type de bois.

Alors que les feuillus, tels que le chêne ou le bouleau, possédaient des macrofibrilles d’environ 15 nanomètres de diamètre, chez les résineux, comme le pin ou l’épicéa, ces minuscules filaments mesuraient au moins 25 nanomètres de diamètre.

De façon inattendue, les macrofibrilles du tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera) et du tulipier de Chine (Liriodendron chinense) possédaient un diamètre d’environ 20 nanomètres, faisant des deux représentantes actuelles du genre Liriodendron les premiers exemples de bois « intermédiaire », ni dur ni tendre.

Vue au microscope des macrofibrilles de Liriodendron — © Jan J Lyczakowski and Raymond Wightman

Des implications pour l’atténuation du réchauffement climatique

On estime que Liriodendron a divergé de ses proches parents, les magnolias, il y a entre 30 et 50 millions d’années. Une période de l’histoire de la Terre au cours de laquelle les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone ont fortement chuté, passant de 1 000 à environ 320 parties par million (ppm).

Si cette capacité en fait des candidats de choix pour les plantations d’arbres destinées à atténuer le réchauffement climatique, l’équipe entend prochainement explorer la possibilité de modifier la taille des macrofibrilles d’autres espèces communes, qui pourraient piéger des quantités encore plus importantes de CO2.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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