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Victoire pour la cause animale : la Norvège compte interdire les fermes à fourrure d’ici 2025

Encore connue pour ses nombreuses fermes à fourrure, la Norvège a décidé de mettre un terme à cette pratique décriée. D’ici 2025, le pays compte interdire totalement l’exploitation d’animaux pour leur fourrure. Elle agit déjà en faveur de la cause animale en commençant à fermer ces lieux où des milliers de visons, renards et autres animaux sont tués chaque année.

QUE VA FAIRE LE GOUVERNEMENT NORVÉGIEN ?

D’ici à 2025, la production de fourrure n’aura plus sa place en Norvège. Le gouvernement a annoncé il y a quelques jours son désir de supprimer totalement les élevages d’animaux à fourrure. Le plan, qui est encore inconnu à l’heure actuelle, doit d’abord être voté par le parlement norvégien. Cependant, 7 des 9 formations politiques que comptent le pays sont pour la mise en place de cette interdiction.

Cette décision, le gouvernement norvégien la doit principalement au Parti libéral, petit parti de centre droit qui agit notamment en faveur de la cause animale. En plus de l’interdiction des fermes à fourrure, le parti souhaite que le pays développe la sanctuarisation d’espaces naturels qui pourraient être exploités par l’industrie pétrolière.

UN COMBAT VIEUX DE 28 ANS

Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de la NOAH (ONG défendant les droits des animaux en Norvège), se réjouit de voir cette mesure enfin appliquée. Cette fervente combattante des droits des animaux espérait depuis 28 ans la mise en place de cette interdiction. Avec son application prochaine, « c’est une grande victoire pour les animaux et ceux qui se battent pour les défendre », a-t-elle expliqué. « Le personnel politique a enfin écouté la majorité de l’opinion publique et des scientifiques, qui considèrent qu’il s’agit d’un secteur désuet et cruel. »

Mettre en lumière les fermes à fourrure et les interdire est une cause soutenue par NOAH, mais aussi par l’institut vétérinaire norvégien, l’association vétérinaire norvégienne et les départements de biologie des universités d’Oslo et de Bergen. Au-delà de la question de la fourrure, les spécialistes dénonçaient les mauvaises conditions de détention des animaux, entassés le plus souvent dans le noir et dans des cages d’un mètre carré.

UN CHOIX CONTESTE PAR LES ÉLEVEURS

A l’image d’autres pays européens, la Norvège souhaite mettre fin à la production de fourrure d’autant que le pays, autrefois premier producteur au monde de peaux de renards, est encore l’un des plus gros acteurs du secteur en Europe. Cette décision, saluée par les associations de défense des droits des animaux, attise cependant l’indignation des éleveurs comme Guri Wormdahl qui se dit, avec d’autres éleveurs « choqués, ébranlés au plus profond de nous-mêmes. ».

L’association norvégienne des éleveurs de fourrure rappelle que le secteur emploie environ 400 personnes et que la production de fourrure est faite « dans le cadre de règles strictes en matière de bien-être animal ». Cependant, l’évolution des goûts des consommateurs, les scandales et les actions menées par les associations de défense des animaux font évoluer les mentalités. En Norvège, 68 % de la population est opposée à l’exploitation de la fourrure.

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