De plus en plus de gens sont dépendants de leur smartphone. Et pour certains, leur plus grande crainte est de perdre leur précieux téléphone, éprouvant une sensation de panique à cette simple idée. Ces personnes souffrent de ce qu’on appelle la nomophobie.
De la dépendance au téléphone à la nomophobie
Dans le monde hyperconnecté d’aujourd’hui, les smartphones sont devenus des extensions de nous-mêmes, faisant partie intégrante de notre vie quotidienne. Pourtant, une ombre se cache derrière cette dépendance numérique : un phénomène appelé nomophobie, un amalgame pour « no mobile phone phobia ». Ce terme désigne la peur panique ou l’anxiété provoquée par le fait de ne pas avoir de téléphone portable. Cela inclut non seulement la perte, l’oubli ou la casse du téléphone, mais aussi le fait de ne plus être en contact avec le téléphone mobile.
Il s’agit d’un fléau moderne qui ne cesse de croître et qui touche les individus du monde entier. Bien que sa prévalence exacte ne soit pas connue, on pense qu’un nombre croissant d’individus en souffrent à mesure que la dépendance aux appareils numériques augmente également. D’ailleurs, la nomophobie est parfois considérée comme un symptôme de la dépendance aux appareils numériques. Étant donné les tendances actuelles en matière d’utilisation d’appareils numériques, la situation risque probablement d’empirer à l’avenir.
Comme pour les autres phobies, les symptômes de la nomophobie vont d’un léger inconfort à une anxiété sévère. Cela peut avoir un impact sur la santé mentale, la santé physique et le bien-être général. Les différentes manifestations de la nomophobie comprennent notamment l’anxiété, des modifications de la respiration, des tremblements, des crises de panique, de la transpiration excessive, de l’agitation, de la désorientation, de la tachycardie et, dans le pire des cas, des évanouissements.
C’est un problème qui se soigne
Dans notre société actuelle, reconnaître les signes de nomophobie est crucial pour prendre des mesures vers une relation plus saine avec la technologie. L’auto-évaluation est essentielle. Pour ce faire, il faut bien réfléchir aux habitudes et aux réactions émotionnelles lorsqu’on est séparé de son téléphone. Si l’on ressent la nécessité constante de vérifier s’il est là, si les situations sociales sont de plus en plus définies par le temps passé devant un écran plutôt que par une véritable interaction, et si on a l’impression de perdre pied sans son téléphone, c’est qu’il y a un problème.
Si vous présentez des symptômes de nomophobie ou si vous avez l’impression que l’utilisation de votre téléphone portable cause des problèmes dans votre vie, il ne faut pas avoir peur d’en parler à un professionnel de la santé mentale. Bien qu’il n’existe pas de traitement spécifique pour la nomophobie, un thérapeute peut recommander une thérapie d’exposition, une thérapie cognitivo-comportementale ou les deux pour traiter les symptômes. Dans certains cas, les médecins peuvent également prescrire certains types de médicaments pour traiter les symptômes d’anxiété ou de dépression que l’on pourrait ressentir.
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