L’année dernière, l’Organisation mondiale de la santé estimait que le nombre de personnes souffrant de démence à travers le monde devrait tripler d’ici trente ans. Et, selon un nouveau rapport de l’organisation non gouvernementale à but non lucratif Alzheimer Europe, le nombre d’individus atteints de démence en Europe pourrait doubler d’ici 2050, en dépit d’une nette diminution de la prévalence sur le continent.
Un rapport se basant sur des études récentes
Les chercheurs ont mené de nombreuses études pour estimer la prévalence de la démence sur le continent européen au cours de ces trois dernières décennies. Menée entre 2011 et 2013, l’Alcove est la première action commune de l’Union européenne sur l’Alzheimer et les maladies qui y sont liées. Elle est précédée par EuroCoDe, un projet mené par Alzheimer Europe entre 2006 et 2008. Enfin, la première étude a été menée au début des années 80. Intitulée EURODEM, cette dernière a été mise à jour en 2000.
Puisque la plus récente de ces études date d’il y a plusieurs années, Alzheimer Europe a reconnu l’importance d’établir des estimations plus récentes sur la prévalence de la démence. Depuis le projet EuroCoDe, 16 études répondant à des critères de qualité ont en l’occurrence été incluses dans l’analyse collaborative de l’organisation non gouvernementale.
Les conclusions du nouveau rapport
Ce nouveau rapport a permis de conclure que la prévalence de la démence a diminué chez les hommes de tous les âges au cours de ces dix dernières années par rapport aux estimations de l’étude d’EuroCoDe. Toujours par rapport aux estimations de 2008, on a également constaté une diminution de la prévalence chez les femmes, excepté pour le groupe d’âge entre 75 et 79 ans, au cours de la dernière décennie.
En outre, plus de 7,8 millions de personnes de l’Union européenne et 9,7 millions de personnes dans les autres pays européens qui font partie des EA sont atteintes de démence. Ce qui constitue une diminution de la prévalence par rapport aux estimations antérieures. Les femmes continuent d’être plus affectées par cette pathologie. Le rapport recense notamment plus de 6,6 millions de femmes contre un peu plus de 3,1 millions d’hommes atteints de démence en Europe.
Il est enfin indiqué que malgré ces diminutions, le nombre de personnes atteintes de démence en Europe devrait doubler d’ici 2050. Mais comment remédier à cette situation ? L’année dernière, l’OMS recommandait d’adopter un mode de vie sain pour réduire les risques de démence. L’institution spécialisée recommandait notamment de faire du sport, de manger sainement et de réduire la consommation d’alcool pour ne pas succomber à cette pathologie.
Prévenir et anticiper, voilà les deux points essentiels présentés dans cette étude. Jean Georges, le directeur exécutif d’Alzheimer Europe, explique : « Notre rapport montre également que le nombre de personnes vivant avec la maladie devrait augmenter considérablement dans les années à venir, ce qui ne fera qu’exercer une pression accrue sur les services de soins et de soutien à moins que de meilleures façons de traiter et de prévenir la démence ne soient identifiées. Pour que les personnes atteintes de démence, leurs familles et leurs soignants reçoivent les soins de haute qualité et centrés sur la personne dont elles ont besoin, les gouvernements doivent veiller à ce que leurs systèmes de santé et de soins soient prêts à répondre à cette demande et à investir davantage dans la recherche sur le traitement et la prévention de la démence. »
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Eurekalert
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