Neuralink a déclenché une tempête de débats après sa première implantation humaine. Alors que certains célèbrent cela comme une étape révolutionnaire vers un avenir caractérisé par des capacités humaines améliorées, d’autres, notamment les médecins, soulèvent de sérieuses préoccupations sur la sécurité du patient implanté.
Une année après avoir été autorisée à passer des tests sur les humains, Neuralink – l’entreprise d’interface cerveau-ordinateur du milliardaire Elon Musk – a implanté pour la première fois sa puce cérébrale sans fil chez un humain. Elon Musk a annoncé que le patient avait reçu l’implant en ce début d’année et qu’il « se remettait bien » de cette procédure. L’appareil qui lui a été implanté est censé avoir plusieurs applications, depuis la restauration de la fonctionnalité motrice chez les personnes en situation de handicap jusqu’à l’activation d’une interface cerveau-ordinateur.
Il n’y a eu aucune vérification indépendante des affirmations de Musk et Neuralink n’a pas fourni beaucoup de détails sur ce premier test. Face à ce manque flagrant d’information, les membres de la communauté médicale n’ont pas tardé à exprimer leurs inquiétudes concernant cette mystérieuse implantation. « Ils ne partagent que les éléments qu’ils veulent que nous sachions. Il y a beaucoup d’inquiétude dans la communauté à ce sujet », a déclaré Sameer Sheth, neurochirurgien spécialisé dans la neurotechnologie implantée au Baylor College of Medicine.
D’après un article récemment publié dans la revue Nature, les médecins s’inquiètent surtout de la sécurité du patient vis-à-vis du dispositif implanté ainsi que de la procédure d’implantation. Quoi qu’il en soit, les médecins ont également admis que Neuralink apporte des progrès scientifiques considérables dans le domaine des interfaces cerveau-ordinateur. Pour rappel, une autopsie révèle les conséquences désastreuses de l’implant Neuralink sur le cerveau d’un singe.
