
La société finlandaise Wärtsilä a dévoilé son nouveau système modulaire de capture de carbone, promettant de réduire drastiquement les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des navires cargos.
Un secteur polluant
Le transport maritime de marchandises possède une empreinte carbone plutôt élevée : en 2022, on estime que les cargos ont généré à eux seuls quelque 858 millions de tonnes de CO2, correspondant à environ 3 % des émissions anthropiques mondiales de ce gaz à effet de serre.
L’Organisation maritime internationale (OMI) vise la neutralité carbone pour le secteur d’ici 2050, et plusieurs solutions sont actuellement explorées afin de l’aider à atteindre cet objectif ambitieux. Depuis 2019, Wärtsilä planche sur un dispositif modulaire de capture du carbone spécifiquement dédié à ce type de navires. S’appuyant sur des procédés éprouvés, l’approche comporte cinq étapes.
Dans un premier temps, les gaz d’échappement des moteurs du cargo sont collectés et filtrés afin de les débarrasser de particules de suie et d’oxyde d’azote et de soufre. Une fois refroidis, ils sont dirigés vers une chambre contenant un solvant aminé liquide qui va absorber le CO2.
We're proud to unveil the Wärtsilä Carbon Capture Solution, now available to the global maritime industry.
— Wärtsilä Corporation (@wartsilacorp) May 7, 2025
This solution provides shipowners with an immediate means to cut CO₂ emissions by up to 70%!
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Ce dernier est ensuite chauffé, ce qui entraîne la libération du dioxyde de carbone sous forme de gaz, qui est ensuite récupéré, comprimé et refroidi jusqu’à ce qu’il se liquéfie. Il est finalement stocké dans des réservoirs dédiés, qui seront vidés lors d’une prochaine escale.
700 millions de tonnes de CO2 en moins chaque année
Selon Wärtsilä, ce processus permet de réduire de 70 % la quantité de CO2 se retrouvant dans l’atmosphère. Affichant un coût par tonne traitée compris entre 50 et 70 euros seulement, une telle technologie pourrait alléger considérablement le bilan carbone du secteur (-700 millions de tonnes par an) si elle était largement adoptée.
Testée sur l’éthylénier Clipper Eris (21 000 mètres cubes) depuis février, le système a été en mesure de traiter quotidiennement 50 tonnes de CO2, émis par des moteurs fonctionnant au fioul lourd (un combustible fossile présentant des concentrations de soufre élevées).
Précédemment, l’installation de voiles repliables de 125 tonnes sur un porte-conteneurs géant avait permis de réduire sa consommation de carburant de 30 %.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: co2, navire, cargo
Catégories: Écologie, Actualités