La planète Terre, vieille de 4,5 milliards d’années, est notre unique maison à tous. Pourtant, en seulement 40 ans, l’espèce humaine a éliminé plus de la moitié des autres vertébrés. DGS vous en dit plus sur cette triste hécatombe.
En 2014, le Rapport Planète Vivante du WWF (Fonds Mondial pour la Nature) révèle une disparition de la faune encore plus importante que prévue. En 2012, ils avaient estimé que la faune avait diminué d’environ 30 % entre 1970 et 2010, mais de nouveaux chiffres indiquent une réduction d’environ 52 %.
La différence entre l’estimation et le résultat de l’étude est apportée par un nouveau procédé de collecte de chiffres. En effet, le récent rapport a analysé 10 000 populations représentatives de poissons, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères. Ils ont mesuré leur évolution au cours des 40 dernières années, le résultat est accablant. Le rapport décrit l’activité humaine, notamment le braconnage, la chasse excessive et la destruction de l’habitat, comme le plus grand fardeau qui pèse sur la faune.
Les humains, comme tous les animaux, consomment les denrées et l’eau de la nature pour survivre. Le problème réside dans la façon dont ces ressources sont acquises car elles s’épuisent beaucoup plus vite qu’elles ne se créent. La déforestation est si rapide que les arbres n’ont pas le temps de repousser. Cela contribue au réchauffement climatique en réduisant la capacité de la planète à fixer le carbone atmosphérique, mais cela détruit également les habitats de nombreuses espèces.
La régression n’affecte pas toutes les espèces de la même manière. Selon le rapport, les régions tropicales ont été les plus gravement touchées. Le nombre d’espèces vivant en eau douce a été réduit de 76 %, tandis qu’environ 94 % des éléphants ont été éliminés. Les tigres qui étaient 100 000 au début du XXe siècle, ont été réduits à seulement 3000 individus dans le monde dont la plupart sont en captivité. Ces espèces sont en déclin même dans les aires protégées à cause du braconnage et de la déforestation illégale.
Le rapport affirme que les humains auraient besoin de 1,5 planète Terre pour faire face à la quantité de ressources utilisées. Bien que les astronomes aient fait des progrès considérables avec l’étude des exoplanètes, ils n’ont toujours pas trouvé de planète remplaçante. Et même s’il y en avait une, il serait impossible d’accéder à ses ressources. Il n’existe pas de plan de sauvegarde pour le gaspillage des ressources que nous sommes en train de réaliser. Nous devons changer notre rythme de consommation car nos comportements actuels ne sont tout simplement pas viables.
En plus de la chasse excessive et la destruction des habitats, le changement climatique est une menace particulièrement grave. Les changements de température modifient les périodes de migration, des itinéraires et des destinations de nombreux animaux. Lorsqu’ils doivent migrer vers un nouvel emplacement, ils sont dorénavant en concurrence avec des espèces locales. Aussi, l’acidification des océans et la hausse des températures menacent les populations de poissons qui ne peuvent tolérer qu’une gamme spécifique de températures et de pH de l’eau.
Il est vrai que les chiffres de cette étude sont accablants, mais il est encore temps de changer les choses. Nous devons modifier nos habitudes de consommation et préserver la biodiversité sur Terre. Au bureau, on a tous été très touchés par ce rapport du WWF et on culpabilise un peu car on réalise bien que l’on ne fait pas assez pour protéger la faune. Et vous, pensez-vous que l’on arrivera à inverser la tendance ou que la fatalité sera telle que l’homme sera le dernier animal ?
Par William Arsac, le
Source: Iflscience