Un large séquençage génétique a permis d’éclairer les origines de la fausse vipère asiatique, qui intriguaient les biologistes depuis des décennies.
Les secrets de Psammodynastes pulverulentus enfin percés
Bien que l’apparence physique et le comportement de Psammodynastes pulverulentus s’avèrent remarquablement similaires à ceux de redoutables vipères arboricoles, ce serpent est nettement moins venimeux. Afin de résoudre ce mystère, Sunandan Das, de l’université d’Helsinki, et ses collègues ont analysé les séquences de plus de 4 500 de ses gènes, ainsi que les clichés haute résolution de plusieurs spécimens.
« Les fausses vipères font partie de la superfamille des Elapoidea, un groupe majeur qui englobe un cinquième de la diversité mondiale des serpents [dont les redoutables mambas et cobras] », explique Das. « Leur diversification précoce, intervenue il y a environ 50 millions d’années, constitue probablement le scénario évolutionnaire le plus complexe à résoudre pour un généticien ou un biologiste. »
Détaillé dans la revue Scientific Reports, cet examen minutieux a révélé que P. pulverulentus appartenait à une toute nouvelle famille : les Psammodynastidae.
L’espèce se distingue des autres Elapoidea par la présence d’un faux croc à l’avant de sa gueule. Si un tel attribut l’aide à intimider ses prédateurs, il s’avère que son véritable croc à venin (tout juste assez puissant pour tuer les lézards dont elle se nourrit) est situé à l’arrière de sa mâchoire.
L’accomplissement d’une vie
« La découverte d’une nouvelle famille de créatures vertébrées est un événement très rare, ne se produisant qu’une fois par siècle », estime Das. « Il s’agit de l’accomplissement d’une vie. »
Selon les auteurs de la nouvelle étude, le fait que la fausse vipère appartienne à une branche unique de l’arbre de vie des serpents devrait également faciliter sa conservation.
Par Yann Contegat, le
Source: Newsweek
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