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Le mystère de ce cimetière de 10 000 dinosaures vient enfin d’être résolu

Sur chaque mètre carré, jusqu’à 300 os s’entassent

Cimetière Dinosaures
© Karen Carr / Wikimedia Commons

Au Canada, au niveau de Pipestone Creek, au coeur des paysages de l’Alberta, des paléontologues fouillent un site unique surnommé la « rivière de la mort ». Abritant un cimetière de 10 000 dinosaures appelés Pachyrhinosaurus, il est connu des experts depuis des décennies. Mais la professeure et paléontologue Emily Bamforth, qui travaille sur le site, a partagé les détails des dernières fouilles et le mystère de ce cimetière semble avoir été résolu. Explications.

Anéantis en un instant

Selon Emily Bamforth, près de 10 000 pachyrhinosaures ont péri en même temps à Pipestone Creek, il y a environ 72 millions d’années. Ces herbivores massifs, apparentés au Triceratops et qui sont reconnaissables à leur large excroissance osseuse sur le nez, suivaient probablement une migration saisonnière vers le nord lorsque la tragédie les a frappés.

Le scénario le plus probable serait une inondation soudaine, causée par un orage violent ou bien une crue torrentielle. Les sédiments présents sur place témoignent d’un déferlement d’eau rapide et destructeur. Mal équipés pour affronter un tel cataclysme, les pachyrhinosaures, connus pour être des animaux lents et peu agiles dans l’eau, auraient donc été rapidement submergés.

Un cimetière de dinosaures

L’ampleur de cette tragédie n’est pas ce qui surprend le plus les experts. En effet, ils sont surtout frappés par l’état exceptionnel de conservation du site. Les ossements sont parfois si denses que les paléontologues doivent utiliser des marteaux pour dégager les couches les plus profondes. Sur chaque mètre carré, jusqu’à 300 os s’entassent. On y trouve des côtes, des fémurs, des crânes, souvent entiers et parfois éclatés.

Contrairement aux gisements habituels, où les restes proviennent de périodes et d’espèces différentes, ici, tout appartient à la même espèce. Cette unicité « offre une fenêtre rare sur la vie sociale des dinosaures, bien au-delà des informations habituellement disponibles dans les fossiles isolés ».

Pour les scientifiques du Philip J. Currie Dinosaur Museum, « chaque nouvel os extrait de cette masse compacte est une pièce du puzzle ». « C’est un cliché paléontologique, mais ici, on ne gratte pas juste le sol  : on gratte l’histoire du vivant. Et pour cause, ces couches de roche racontent une journée ordinaire devenue tragique, un tournant fossilisé dans le grand récit de l’évolution », a complété Emily Bamforth.

Par ailleurs, une nouvelle étude réécrit la « chute » des dinosaures.

Par Cécile Breton, le

Source: Science Focus

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