Dans le sud de l’Italie, des archéologues ont mis au jour une antique structure utilisée pour piéger l’une des figures les plus célèbres à avoir défié Rome : l’incontournable Spartacus.
Le gladiateur devenu chef de guerre
La plupart de nos connaissances au sujet de Spartacus proviennent des écrits de Plutarque de Chéronée (46 à 119 de notre ère) et d’Appien d’Alexandrie (95 à 165 de notre ère). En 73 avant notre ère, celui-ci s’échappe, en compagnie de dizaines d’esclaves gladiateurs, d’une école située près de Capoue. Après avoir défait la milice de la ville, ils prennent la direction de la baie de Naples, et sont rejoints durant leur traversée de la Campanie par de nombreux travailleurs agricoles (esclaves fugitifs et hommes libres).
Après avoir remporté plusieurs batailles, son armée, qui compte alors environ 70 000 hommes, est finalement vaincue en 71 de notre ère par les forces massives de Marcus Licinius Crassus, dans la région de Senerchia, faisant alors partie de la Lucanie.
Si Plutarque et Appien affirment tous deux que Spartacus est mort les armes à la main, il semble que son corps n’ait jamais été formellement identifié. Afin de dissuader toute tentative future de révolte, Rome fera crucifier 6 000 esclaves le long de la Via Appia, entre Rome et Capoue.
Roman Defensive Wall Built to Trap #Spartacus Uncovered in Italy https://t.co/u10Sarua6G
— Greek Reporter (@GreekReporter) July 3, 2024
Un système de fortifications pour acculer l’armée de Spartacus
De récentes fouilles dans la forêt de Dossone della Melia, dans le centre-sud de la Calabre, ont conduit à la découverte des vestiges d’un mur en pierre, d’un agger (accumulation de terre de plusieurs mètres de hauteur et de largeur) et d’un fossé, s’étalant sur environ 2,7 kilomètres.
Leur emplacement et leur datation ont permis d’établir de façon probante qu’ils faisaient partie de l’imposant système de fortifications construit par Crassus pour acculer l’armée de Spartacus lorsqu’elle se trouvait dans la région.
Les excavations ont également révélé des manches d’épée, de grandes lames incurvées, des pointes de javelot, une pointe de lance et d’autres fragments d’artefacts métalliques, indiquant une bataille rangée entre les forces de l’Empire romain et celles du gladiateur devenu chef de guerre.
Par Yann Contegat, le
Source: Heritage Daily
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