Le géant français de l’aéronautique Airbus a annoncé un partenariat avec la firme japonaise Toshiba, visant à développer un moteur supraconducteur ultra-efficace, alimenté et refroidi par de l’hydrogène liquide.
L’hydrogène liquide pour réduire les émissions du secteur aérien
Parmi toutes les options envisagées pour réduire drastiquement les émissions polluantes du secteur aérien, l’hydrogène est la plus prometteuse, car il possède une densité énergétique élevée et que la vapeur d’eau et la chaleur constituent l’essentiel des sous-produits de sa combustion.
Principale ombre au tableau : le volume énorme qu’il occupe à l’état gazeux implique qu’il doive être préalablement liquéfié, via une exposition à des températures supérieures à -253 °C.
Dans les avions à hydrogène, celui-ci est stocké dans une pile à combustible qui produit de l’électricité pour charger leurs batteries ou alimenter directement leur moteur. Mais à l’heure actuelle, seuls ceux équipant les appareils de taille modeste présentent un rapport poids/puissance convenable.
Un moteur supraconducteur « nouvelle génération »
Afin de résoudre ce problème, Airbus, par l’intermédiaire de sa filiale UpNext, et Toshiba vont s’appuyer sur leurs expériences respectives pour créer un moteur électrique supraconducteur alimenté par de l’hydrogène liquide, qui servira également à refroidir ses systèmes de propulsion via une boucle de recirculation.
Les bobines du stator et du rotor seront composées d’un matériau à l’intérieur duquel l’électricité circulerait sans résistance, grâce aux températures cryogéniques de l’hydrogène liquide. Selon les calculs d’Airbus, un tel moteur se révèlerait trois fois plus léger qu’un système conventionnel, avec un taux d’efficacité estimé à 97 % pour le groupe motopropulseur.
Planchant actuellement sur un démonstrateur destiné à tester un système de propulsion électrique supraconducteur d’une puissance de 2 mégawatts, Airbus avait précédemment estimé que son premier avion commercial à hydrogène pourrait prendre les airs d’ici 2035.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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